"La spirale du mensonge" selon Pierre Cahuzac
Non. J'ai plutôt envie de causer du retentissement de cette affaire sur les masses laborieuses que j'ai l'immense bonheur de côtoyer chaque jour que Dieu, auquel je ne crois pas, fait.
Amies et amis qui me lisez, je ne sais si vous avez conscience de l'immense privilège dont vous jouissez - non pas en me lisant, bien sûr - mais en sachant vous servir d'internet pour approfondir vos connaissances et les informations susceptibles d'étayer vos opinions ?
N'oubliez pas, qu'une grande majorité de citoyens, ne sont informés que par les médias traditionnels comme la radio, la télévision et accessoirement par la presse papier !
Médiapart se vante fort justement d'avoir de 60.000 à 65.000 abonnés ! Mazette. Sur 45.000.000 d'électeurs inscrits ! Aïe !
Bon d'accord, en ce qui concerne l'affaire Cahuzac, le bruit médiatique qu'a dégagé Médiapart, équivaut à une puissance 18 fois supérieure à celui d'un exemplaire pitoyable de l'Express sur la 43ème enquête sur l'immobilier ou de la "une" agonisante du Point sur le voile islamique ou la burkha.Chacun est bien convaincu, que les sieurs Christophe Barbier et Frantz-Olivier Giesbert sont des journalistes has-been fort médiocres qui ne font illusions que sur les propriétaires des magazines pré-cités atteints du syndrome de la Tourette, mais bon ! Ne tirons pas sur des corbillards, les amis.Donc, l'immense majorité de la population suit le déroulement de ce scandale par l'intermédiaire des médias traditionnels auxquels, par ailleurs, elle n'accorde strictement aucune confiance, si vous voulez bien me croire. J'ai sillonné des milliers de marchés où j'ai écouté des centaines de milliers d'opinions sur les médias pour vous le confesser sans détour : la plupart des vedettes médiatiques bénéficient d'autant de crédit de confiance que vous en accorderiez à Jean-François Copé en lui demandant d'organiser votre tombola de fin d'année scolaire, si vous voyez ce que je veux dire...
Et ce petit peuple, dont je fais partie, ne suit que très peu internet, encore moins les blogs politiques dont il ignore l'existence, c'est dire notre utilité...Ces citoyens commencent sérieusement à penser tout haut à une alternative politique qui n'est hélas pas celle de Mélenchon, qui ne passe dramatiquement pas la rampe de la popularité pour des motifs de forme et non pas de convictions, mais qui ressemble de plus en plus à celles d'un Front National, encore vierge de tout pouvoir gouvernemental.
Je sens depuis quelques années, que cette alternative nous pend au nez comme la morve aux narines d'un gamin grippé.Parce que cette satanée 5ème république trop monarchique et centralisée ne favorise pas les contre pouvoirs.Parce que cette vieille 5ème république, à force de consanguinité entre les milieux médiatiques et politiques, introduit une connivence inacceptable qui devient un frein à la régénérescence sociale d'un système sclérosé.Parce que cette vieille 5ème république est incapable de renouveler ses élites. Comment, par exemple, un Guaino, piètre politicien, élu d'une circonscription sur mesure, peut-il parler autant d'heures dans tant de médias et ce jusqu'au dégoût ? Parce que cette 5ème république vermoulue n'incite plus au respect. De Gaulle est mort, enterré et bouffé par les vers. Ceux qui se réclament de lui, ne sont pas des Gaullistes, juste de piteux succédanés. Enfin, parce que cette désastreuse 5ème république introduit sournoisement l'idée du roi-président, chef providentiel, de telle sorte que des pitres comme Nicolas Sarkozy s'estimeront toujours nécessaires à la conduite du pays : ce cher homme est capable de penser, dans son délire paranoïaque, qu'il doit faire don de sa personne pour conduire la nation. Il est fou.
L'ambition personnelle est une folie et malheureusement, la Constitution actuelle l'encourage.Poil au visage.. .
Sur ces considérations pseudo philosophiques de bas étage mais de haut vol, je m'en vais lire Shakespeare en bandes dessinées... Ce billet est tellement nul que je n'arrive pas à me relire...Lectrices et lecteurs fidèles, à genoux, la tête penchée devant vous, attendant les yeux clos le coup de glaive fatal, j'implore votre pardon..