Les amants passagers

J'avais entendu beaucoup de choses extrêmement contradictoires concernant le dernier Almodovar, comme souvent d'ailleurs !
Il fait vraiment partie de ces réalisateurs qui laissent peu de gens indifférents et qui entraînent souvent des réactions exacerbées...
J'avoue que je ne suis pas forcément fan de tout et il y a même des fois où je me suis un peu demandé ce que je faisais dans la salle mais bon...

Donc, là, Almodovar signe une comédie dans le plus pur style déjanté, ce qui peut expliquer que certains aient été choqués.
Il s'agit des occupants (passagers et personnel de bord) d'un avion qui, suite à un problème de train d'atterrissage pensent qu'ils vont tous mourir avant d'arriver à destination. Du coup, les langues se délient, les inhibitions se lèvent, surtout sexuelles, il faut bien le reconnaître.
Chacun y va de sa petite histoire personnelle, de ses regrets, de ses envies...
Et, forcément, ça part complètement en n'importe quoi ! Les passagers couchent ensemble au milieu de la classe affaires, pendant que le personnel s'attrape dans les toilettes ou en cabine de pilotage. Les stewards se transforment en rois du disco pour détendre et rassurer les passagers tout en buvant la vodka au goulot. Bref, du grand n'importe quoi !!!
Ce n'est peut-être pas le film le plus fin ni le plus drôle du cinéaste mais, je l'ai aimé comme une bonne bouffée de gaz hilarant (pour les personnes sur qui ça fonctionne... Donc, pas moi, puisque je rappelle que le gaz hilarant me fait exactement l'effet inverse... Eh oui, je sais... C'est pas gagné !).
Le côté " humour absurde" peut être un véritable fiasco sauf quand il est aussi bien manié par un spécialiste du genre !
J'ai aimé les personnages qui arrivent toujours à avoir quelque chose d'attachant. Bon, sauf deux mais c'est un peu particulier et on ne sait pas trop ce qu'ils viennent faire ici hormis jouer les faire-valoir et faire du remplissage de cadre mais les acteurs n'y étaient pour rien, c'étaient les rôles qui étaient comme ça !
En revanche, frustration de n'avoir Antonion Banderas que deux minutes trente environ à l'écran... Là, je dis qu'il y a une faille dans le système !
Et je suppose que ces messieurs auront le même type de réflexion pour ce qui est de Penelope Cruz...

En conclusion, je ne regrette pas d'avoir mis le temps mais d'avoir persisté pour le voir ! Ca valait le coup !

A bientôt !

La Papote