Je crois, finalement, que notre civilisation s’est quelque peu trompée de modèle.
Que l’on aborde les choses d’un pont de vue scientifique, philosophique ou même religieux, on part toujours du principe qu’il existe « une marge d’erreur ».
Cette marge est immense ou infime, acceptable ou inconcevable, mais elle nous permet de nous réfugier derrière des arguments qu’il est inutile de justifier ou des mystères qu’il est impossible de vérifier.
Cela me donne le sentiment que plus on essaye d’affirmer une vérité, voire, de l’imposer, et plus on contribue à se rendre coupable d’un immense mensonge.
Ne faut-il pas cesser cette hypocrisie et admettre, peut-être, que l’on n’est sûr de rien, et arrêter d’asséner des doctrines et des dogmes.
Je suggère dès lors que l’on parte d’un postulat : »la marge de certitude » et que l’on considère que tout le reste est de l’ordre de l’émotionnel, du divin, de l’irrationnel, de l’énigmatique et de l’inexact. Ça serait plus honnête.