Bloguer est pour moi source de nombreux questionnements en tout genre. Il ne s’agit généralement pas de la raison pour laquelle j’ai envie de dire telle ou telle chose mais davantage de tout ce qui tourne autour: les relations, les opés.
En tant que blogueuse, j’ai la chance d’être très souvent sollicitée pour essayer un produit, donner mon avis sur une sortie ou encore découvrir un nouveau concept. J’adore ça et loin de moi l’idée de m’en plaindre.
Certaines fois nous sommes reçues comme des princesses, Sandrine est une pro pour ça et d’autres fois je me sens considérée comme une parmi tant d’autres. ceci ne cesse de m’interroger.
J’ai le sentiment que pour certaines agences de com’, les blogueurs ne sont que de la chaire fraîche, corvéable à merci sous prétexte qu’on leur sert un cupcake et un sac de goodies… Je ne me sens être qu’un numéro interchangeable au gré des modes. Ce sentiment est assez surprenant et différent de ce que je peux ressentir dans mon cadre professionnel.
Il faut dire que mon métier je l’ai appris, j’ai fait des études dans ce sens et avec l’expérience et l’ancienneté je suis crédible.
En revanche bloguer n’est pas un métier qui s’appuie sur une formation solide. La plupart d’entres nous le faisons par passion. Nous nous étalons sur la toile, certains racontent leur vie intime, d’autres leurs passions, d’autres encore publient des photos. Sous prétexte que nous nous cachons derrière un pseudo, la parole se délie. Nous devenons un personnage public sur lequel se projette les fantasmes des uns et des autres. Prolongement de soi consultables de n’importe ou, une tablette, un smartphone, un ordi.
Pas de barrière.
Est-ce pour cette raison que par extension les marques pensent que nous sommes accessibles et disponibles à souhait?
Dans le monde de la blogo famille, la plupart d’entre nous ne sommes que des avatars et des surnoms. Nos enfants ont des prénoms ridicules et bêtifiants pour certains. A qui aura le nouveau blog au doux nom original de maman ci ou maman ca…
Nous rendons nous crédibles?
Ne devrions nous pas finalement écrire sous un prénom et un nom de famille , nous inscrivant alors dans une lignée, une histoire réelle. Quelle identité pouvons nous avoir en ne restant que sur du numérique?
La blogo a ça de rassurant et d’aliénant qu’au milieu des autres nous ne sommes bien souvent que la personne qui tient tel ou tel blog. Qu’en est-il de nos métiers? Notre vie? Nous sommes par moment toutes mises dans le même panier.
Mais quand on ouvre un blog au départ si tout va bien ce qui nous motive c’est l’échange et le partage d’expérience pas être une cible publicitaire quoique cela a tendance à changer…
Que pouvons nous faire?
Puis je faire évoluer les choses ou juste bien lire entre les lignes et repérer les plans foireux qui ne m’apporteront rien ni à moi ni à mes enfants?
Ce qui est sûr c’est que je ne supporte pas d’être prise pour une conne et ces derniers temps les expériences ont tendance à s’accumuler. Je sens vraiment une diminution de la considération de la sphére famille, certains semblent plaquer des recettes en diminuant le budget et en jouant la polyvalence à fond. Là ou autrefois on embauchait des enfants dans des agences de castings, on ouvre dorénavant un paquet de savane et hop du contenu à pas cher avec les enfants de blogeurs… Un horaire qui change, une mécontente, hop, next on efface du listing et on en pioche une plus jeune et avide de paillettes..
Je ne veux tout de même pas faire de généralité et depuis quelques années j’ai tissé des relations sincères avec certaines marques mais je garde les yeux grands ouverts et je vais tenter de retenir celles gérées par des boites peu scrupuleuses ni respectueuses.