Hugo Chavez, le Comandante du Venezuela a récemment succombé des suites d’une longue maladie et il fut rapidement décidé que son corps serait embaumé afin que les foules puissent l’admirer dans son sommeil éternel.
Chavez, comme Lénine ou Ramsès, ont donc eu droit à ce privilège. L’embaumement semble d’ailleurs avoir été bien mieux maîtrisé dans l’Antiquité qu’il ne l’est aujourd’hui si on en juge le récit de la préparation d’une célèbre autre momie : Mao Zedong.
En effet, en Chine, ce n’était pas réellement dans la tradition de procéder ainsi pour honorer ses morts, y compris les plus prestigieux. Dans la précipitation, ils ont probablement négligé d’aller en Égypte pour comprendre comment il fallait procéder.
Donc, au jugé, la recette de la momie à la chinoise prévoyait de mettre 16 litres de formol maximum sur le corps du défunt ; souci, les infirmiers en ont mis 22 litres.
On ne saura jamais si Mao a ressenti quelque chose, mais ce qui est certain, c’est qu’après 36 heures de trempette, il avait la tête comme un ballon, ses oreilles sortaient à angle droit et son corps suait comme au sauna. Pas facile, après, d’idolâtrer Bibendum…
J’imagine la tête du médecin catastrophé qui a du subitement entrevoir son avenir de manière assez sombre en songeant à la mise au grand jour de ce résultat, parce que Mao et son Administration avaient fort bien démontré qu’ils ne rigolaient pas toujours avec ceux qui commettaient des actes contraires au Régime de Pékin.
Bref, après moult massages pour faire sortir le liquide, « formol, sors de ce corps… », qui occasionna une sérieuse balafre sur sa joue, Mao devint présentable, tellement présentable d’ailleurs qu’une rumeur persistante prétend que son corps est un mannequin de cire.
Alors, cire Chavez… ?