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Réveil nocturne de mon enfant, comme avant

Publié le 22 mai 2013 par Madameparle

Réveil nocturne de mon enfant, comme avant

Le sommeil d’un tout petit c’est pas une chose facile. Ca dépend des gens me direz vous. Moi ce qui m’a le plus embêtée c’est cette différence entre les bouquins, la théorie qui dit qu’un enfant dort une bonne partie de la journée et la réalité des choses.

Mais pour ma part il est venu se greffer une autre chose que je ne pouvais soupçonner avant d’être mère, c’est cette fusion, ce lien invisible mais pourtant tellement fort et présent entre moi et mon tout petit.

Je ne peux dire si ça a joué mais le fait de l’allaiter est pour beaucoup aussi dans ce lien si proximale. Je repense surtout à mon aîné car pour ma deuxième les choses étaient différentes. Je me revois primipare, novice dans ce nouveau rôle quoique pourtant informée de par ma profession de puéricultrice.

Dormir, se séparer, l’abandonner. Je ne pouvais le faire, les premiers jours, premiers mois j’ai fait du cododo et l’endormais au sein ou le berçais en écharpe. Les choses étaient plutôt simples finalement à ce moment là et m’ont permises d’éviter quelques zones de turbulence.

L’affaire s’est corsée quand j’ai commencé à réaliser que notre bulle devait éclater que je devais me séparer un peu physiquement de lui et le laisser dormir dans son espace, son lit, sa chambre..

S’en sont suivies des journées de lutte pour qu’il accepte son lit.

S’en sont suivies des minutes douloureuses, prises entre culpabilité et besoin de liberté.

J’en ai chanté des berceuses, j’en ai donné des caresses dans les cheveux naissants, j’en ai cherché des doudous  des mots doux. Des minutes à patienter derrière une porte à compter les secondes défi contre le temps et ses pleurs.

Au bout de toutes ces années je ne sais même plus combien de temps cala a duré.

Depuis longtemps mon fils dort dans son lit de grand, s’endort sans souci, sans réveil nocturne, sans cauchemar…

Et puis hier, j’ai entendu des pleurs.

Il avait mal aux jambes, cette douleur que l’on identifie quand on grandit. Aucune position ne peut l’apaiser.

Je suis venue le voir dans sa chambre, je lui ai donné un médicament, puis je suis restée à ses cotés.

Je l’ai bercé, câliné, j’ai chanté ces mêmes berceuses entonnées 6 ans plus tôt.

Il a refermé ses yeux, se laissant aller aux mélodies connues dans des bras rassurants.

Petit à petit il s’est apaisé. Je l’ai regardé et je me suis revue auprès de lui à tous ces moments. Ma mémoire a effacé les images mais les sensations sont toujours là, intactes, gravées au plus profond de mon être. Quoi de plus fort que regarder son enfant apaisé s’endormir sereinement dans les bras de sa maman. 

 


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