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Viens que j’te plante!

Publié le 28 mai 2013 par Sexinthecountry2

iPhone 2013 mai 108Je t’aime, je t’aime, je t’aime!!!

Pour l’éternité!!!!!!!!!!!

T’es juste assez grand, juste assez large, juste assez profond

Tu sens l’humidité

T’es sale

J’te soupçonne même d’avoir des bebittes

Le pire c’est que ça m’excite

Ça veut dire que t’es vivant

Que tu grouilles de vie

De vers

J’ai envie de te pénétrer avec mes doigts

De te planter avec toutes sortes d’instruments

Pis à la fin, à la toute fin, avant que tu meures de ta toute petite mort

J’vas t’manger…!

Je t’aime, je t’aime, je t’aime!!!

J’vas te dédier ma vie entière

Je suis ta prêtresse de la fertilité

Je t’ai enduit d’algues grouillantes

J’y superposerai du fumier de mouton à défaut de t’en sacrifier un

Et quand monsieur Ti-Noré t’aura labouré

Je me roulerai nue dans ta terre sanctifiée

J’vas faire l’amour à ta surface pour que mes enfants aient le pouce vert!

J’vas faire rouvrir mon testament pour que sous toi on m’enterre

Je t’aime, je t’aime, je t’aime!!!

J’aime tes poireaux, j’aime tes choux, j’aime tes tomates, j’aime même tes concombres rabougris

Je t’aime quand j’suis à quatre pattes sur toi pendant des heures  sous le soleil de juillet pour t’épiler de tes mauvaises herbes, pendant que la sueur me coule entre les fesses

Je t’aime quand j’sers de party de sandwich pas de croûte aux mouches noirs qui reviennent d’un enterrement

Je t’aime quand je me transforme en hélicoptère hystérique à cause des taons

J’pourrais tout te pardonner parce que je te suis redevable

Tu m’as permis de survivre à une horrible peine d’amour

Tu me donnes des raisons de passer du temps avec papa

Tu me rends intéressante sur instagram

J’ai révolutionné les photos de bouffe en prenant des photos de future bouffe!

D’ailleurs c’est tu voulu que tes pousses de rhubarbes ressemblent à des clitoris luisants mon p’tit coquin!!?

Je t’aime, je t’aime, je t’aime!!!

Sans toi je passe l’hiver à soupirer devant la fenêtre

Comme une femme de bucheron qui attendrait son homme

Pis quand le printemps arrive, j’mangerais d’la terre tellement j’ai envie de toi

Je passe l’été à te caresser, te sarcler, te titiller, t’abreuver

Pis rendu à l’automne quand je te croque enfin

Ça explose dans ma bouche, ça goûte le soleil pis les tomates

À la brunante, pendant que je cueille tes petits pois tu recueilles mes confidences

J’suis pas folle de te parler

Je le sais que t’es vivant

Tu respires

Tu expires

Tu soupires

J’pense même t’avoir déjà entendu jouir

Entre nous deux y’aura jamais de panne de désir

Je t’aime, je t’aime, je t’aime!

Parce que tu me fais m’sentir comme une fée

Gamine, fébrile, un brin lubrique

Avec  la vie au bout des m’doigts



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