C'était une fête des mères en avance et en retard

Ce week-end, P'tite Louloute était avec son papa. Elle est rentrée dimanche soir à 19h et je quittais la maison à 19h15 pour me rendre à une répétition de théâtre.
" Mais, Maman, on ne peut pas fêter la fête des mères comme ça !" m'avait elle lancé la semaine dernière à l'annonce de ce programme minuté.
Non, effectivement, on ne peut pas fêter une fête des mères entre une arrivée et un départ...
Hier soir, elle est arrivée comme une tempête me lançant gaiement un " bonne fête Maman !" tout impatient mais j'ai vu son regard briller quand elle m'a fait au-revoir de la main au moment où la voiture démarrait...
Cet instant là a été plein d'amertume et de rancoeur, le théâtre nous volait notre soirée.
Nous partions chacune de notre côté après avoir eu à peine le temps de s'embrasser et de se faire un câlin...

En rentrant à 23h30, mon estomac n'était pas le seule à crier famine. Lui,  espérait une nourriture terrestre et mon coeur, une nourriture sentimentale... Je me suis couchée en ayant froid, l'estomac et le coeur beaucoup trop au sud de leur position règlementaire.
Alors, hier matin, je n'ai pas voulu me lever de suite...
Le soleil était encore là et je voulais m'offrir un peu de festif dans cette matinée qui ne nous en offrirait qu'un tout petit espace.
Le jour de la fête des mères, on devrait pouvoir prendre son temps et savourer ces instants... J'avais trente minutes devant moi !
J'ai attendu que P'tite Louloute se lève pour venir me voir et assise à côté de moi, sur mon lit, elle m'a enfin offert son cadeau.
C'était un gentil cadeau fabriqué et emballé avec coeur, avec un petit mot d'amour sur le paquet cadeau et nous avons enfin fait un petit câlin digne de ce nom...
Et puis, il y a aussi eu ce cadeau qui avait nécessité beaucoup de maîtrise de moi quand elle me l'avait offert le week-end d'avant en plein milieu de la foire internationale. Ce si joli plat au décor peint qui m'avait fait briller les yeux lors de notre voyage au Maroc mais auquel j'avais dû renoncer la faute à trop de souvenirs pour tout le monde et il ne me restait plus assez dans mon porte-monnaie...
Alors quand j'ai déballé mon joli plat creux acheté avec ses sous à elle, de sa tirelire... Pfffff !
C'est mon immense privilège d'être fêtée sans raison juste pour me faire plaisir, quand ce n'est pas la fête de toutes les autres mamans en même temps, une semaine avant parce que mes yeux avaient brillé et le lendemain de la date officielle, juste avant que la semaine nous hape dans son tourbillon, comme une petite école buissonnière rien qu'à nous de quelques minutes...

Merci ma petite puce chérie, je suis une maman très gâtée d'avoir une grande petite fille comme toi. Et ça, c'est et ça restera le plus merveilleux de tous les cadeaux !

A bientôt !

La Papote