478- Label de Caddie…

… a des yeux de velours. Vous faites les courses vous aussi ? Sans vouloir  me flatter avec trop d’insistance, j’ai une certaine expertise en ce domaine. Je suis Supermarché 3ème dan et Hypermarché 5ème dan.

Les publicitaires pourraient m’identifier comme étant un « ménager de moins de 50 ans », compte tenu de l’état de mon activité professionnelle actuelle, mais que dis-je ?, de mon absence d’activité.

J’ai du temps pour arpenter les linéaires, pour me laisser séduire par une promotion en tête de gondole ou par une innovation soutenue par un immense sticker « nouveau ».

Je ne résiste pas aux nouveaux parfums « cookies & cream », « tiramisu » ou « spéculoos » que les industriels de l’agro-alimentaire rajoutent avec envie dans leurs glaces, dans leurs barres céréales ou dans leurs yaourts.

Arrivé en caisse, mon chariot est toujours débordant de produits que je n’avais pas listés. À ce propos, en caisse, on est captif, on a le temps de réfléchir, outre le mauvais choix de caisse que l’on a fait, à des tas de choses passionnantes.

Et c’est précisément à cet endroit précis que j’ai eu un flash : j’ai vu l’avenir du commerce très clairement, ou comment gagner du temps (et de l’argent).

Revenons à ce mauvais choix de caisse : le rouleau de papier qui se coince, l’hôtesse de caisse qui prend sa pause, celle qui lui succède qui papote joyeusement avec son beau-frère qui est précisément devant moi et qui a oublié de prendre des sacs poubelle situés de l’autre côté du magasin + l’inévitable litige sur un code-barres illisible… Bref, la routine.

Ça y est ! J’ai un bout de tapis sur lequel je commence à disposer méthodiquement, un peu comme sur Tetris, la totalité de mon chariot. Le flash survint à ce moment.

Hélas, il ne faudra pas compter sur moi pour l’inventer puisque je me suis arrêté au programme de 4ème en Mathématiques et en Sciences Physiques. L’idée est la suivante. Je propose deux options.

La première, c’est de procéder comme à l’aéroport : tous les produits passent au scanner comme les valises aux rayons X, et un ticket de caisse serait imprimé à l’issue de cette étape. Rapide, factuel, indolore, il faudra équiper les produits d’un symbole de reconnaissance instantanée des codes-barres. Passage en caisse laser.

Ne me dites pas que cette technologie, depuis qu’elle est utilisée par les polices des frontières ne s’est pas vulgarisée au point d’être compétitive à l’installation.

L’autre option serait d’incorporer une micro-puce sur chaque produit, et le contenu du chariot serait capté et reconnu dans sa globalité par la machine adéquate à inventer. Aucun produit ne serait déplacé sur un tapis roulant et rangé avec précipitation dans un sac. Édition du ticket de caisse etc. Ultra-rapide.

Ah oui, mais, il y a un souci de taille. Avec ce système, je renvoie toute la profession d’hôtesses de caisse à Pôle Emploi. Oubliez…