Je ne suis que nostalgie. Après avoir assisté au spectacle de cirque lundi dernier accomplissement du travail de toute une année, me voilà en train de rédiger un mot au maître pour le remercier de tout ce qu’il a appris à mon fils. Les larmes me sont montées aux yeux comme si je disais au revoir à un bon ami…
Il faut dire que cette année de cours préparatoire est phénoménale.
Le 4 septembre 2012, j’ai accompagné mon fils âgé de 5 ans dans cette nouvelle école dans laquelle il ne connaissait quasiment personne. J’avais une de ces boules au ventre et lui s’agrippait à moi de ses deux mains. Nous avons cherché son nom sur les listes dans ce préau rempli d’inconnus. Je lui ai dit que c’était le meilleur des profs et lui depuis a cru que je l’avais choisi pour lui. Je ne l’ai jamais contredit.Quand les petits élèves du CP C on prit la direction de la classe tous bien rangés deux par deux mon gamin a été saisi par la peur et refusait de toutes ses forces de monter. J’ai dû l’accompagner jusque dans la salle de cours. Le maître quelque peu déboussolé a du maintenir mon gamin pour fermer la porte et que je puisse partir. Il s’en souviendra lui aussi je crois. Mon fils avait alors passé la matinée à la bibliothèque et dans le bureau du directeur pour se calmer avant de rejoindre le groupe.
Depuis ce jour là rien n’a plus jamais été comme avant.
Il a appris à lire, à écrire, à calculer et raisonner.
Il est devenu élève. Il a appris des poésies et les as récitées devant ses camarades tout doucement puis plus assurément. En fin d’année il a même joué une pièce de théâtre sur Ulysse et le cyclope.
Tout au long de l’année il a été studieux et a appris chaque soir ses leçons .
Je suis très reconnaissante envers cet homme qui a transmis tout ça à mon enfant. Je ne sais si mon fils croisera d’autres professeurs aussi passionnés par leur métier mais quoi qu’il arrive ses bases là il les aura!
Le 4 juillet 2013, mon fils a 6 ans et demi. Demain je vais l’accompagner, il me tiendra la main du bout des doigts et me demandera sans doute d’être un peu discrète quand je l’embrasserai. Il partira d’un pas assuré rejoindre ses amis, son cartable bleu sur les épaules. Et comme tous les matins je partirai le cœur léger de le voir si épanoui.