Radiagraphie nucléaire...

Le saviez-vous ? Il est interdit de regarder le nucléaire aux rayons X.

François Hollande s’est engagé à réduire la part du nucléaire de 75% à 50% dans la production d’électricité d’ici 2025.

Sa prétention résistera t-elle aux méthodes douteuses du fidèle cerbère que Nicolas Sarkozy a intronisé à la tête d'EDF ?

Cet homme, prétentieux et ampoulé (ce qui est normal pour quelqu'un d'EDF), se nomme Henri Proglio, et joue la montre pour que la fermeture de Fessenheim ne puisse pas se faire techniquement et légalement avant la fin du quinquennat.

Il est aussi membre du Haut Comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire, qui est en réalité une structure pro-nucléaire, fait reconnu par la CRIRAD.

Il est clair que le nucléaire français a encore un très bel avenir en France, c'est moins sûr pour les clients d'EDF, car la science ne leur garantira jamais leur sécurité, pas plus que le prix du kilowatt.

Le nucléaire, que certains qualifient d'énergie propre (ce qui est une ineptie), est assurément le « développement durable » le plus pérenne au monde.

La France, fière, là où demeure le peuple le plus arrogant de toute la planète, possède 58 réacteurs sur les 500 dans le monde, qu'elle a inscrit à l'actif de son « patrimoine national ».

Sauf que dans le bilan de ce patrimoine, elle ne provisionne pas les coûts réels du démantèlement qu'elle repousse à l’extrême ou du stockage des déchets ultimes, et ce patrimoine pourrait s'avérer très dispendieux. Comme pour la sécurité, il serait utile de créer un comité pour la transparence des comptes de cette activité nucléaire aux financements plutôt occultes et accessibles uniquement à des initiés qui ont l'art de cultiver le flou artistique.

EDF obtient une première hausse de 10% avec l'objectif de 30% dans quelques années. Cette rentrée financière ne concerne pas la rénovation des centrales, et au moment où j'écris mon article EDF annonce par voie de presse que cette rénovation coûtera bien plus cher que le montant évalué. La part contigente des contribuables et consommateurs est conséquente, ou pour simplifier, il faut dire que l'on passe pour des « cons ».

Alors que pour l'EPR les plafonds en terme de budgets explosent (souhaitons que cela n'arrivera pas à cette centrale), les 55 milliards d'euros estimés pour ces travaux se transforment en 70 milliards d'euros, voire 80, nous dit-on.

Il y a déjà de quoi à s'interroger en terme de sécurité et nous pouvons nous interroger s'il existe encore une quelconque provision pour le démantèlement d'une seule de nos centrales qu'EDF, après avoir abusé pendant longtemps des deniers de l'état, est incapable d'estimer de manière approximative et fiable les dépenses du nucléaire.

La France envisage d'enfouir dans son sous-sol sur le centre de stockage de Bure en Lorraine, en affirmant qu'elle possède une technologie de très haute sécurité ... et cela pour des siècles et des siècles avec l'espoir que les générations futures paieront ad vitam æternam - Amen.

Dans 100, 1000, 10000 ans, croyez-vous qu'il y aura encore quelqu'un pour gérer vos poubelles nucléaires alors que des centaines d'usines ferment en ces temps de crise ?

Seriez-vous crédules au point d'accorder du crédit aux allégations du lobby nucléaire ?

Nos voisins allemands avaient assuré aux habitants de la Base-Saxe une très grande sécurité, seulement aujourd'hui ils en payent le prix fort. Le saviez-vous ? Non ? Cliquez vite ici, et vous comprendrez mieux leur rejet du nucléaire.

La France est sans expérience en matière de démantellement de centrales nucléaires si l'on exclu le site de Brennilis qui n'est pas représentatif pour sa très petite taille et sa technologie de première génération, tire sur la corde en repoussant toujours plus loin la question avec un risque de rupture grandissant.

Saura t-elle éviter une catastrophe comme celles de Three Mile Island, Tchernobyl ou encore de Fukushima ? Pendant combien de temps ?

Les français sont les gens sur lesquels l'on ne peut pas avoir confiance, dit-on dans les autres pays d'Europe, alors prions tous ensemble pour qu'ils aient tort.