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485- Tempête de ciel bleu

Publié le 14 juillet 2013 par Stiop

Les langues perfides vont encore penser que je vais parler de météo parce que je n’ai rien d’autre à dire. Détrompez-vous, je vais, au contraire, coller à l’actualité en vous décrivant ma tradition du 14 juillet.

Je suis d’une génération qui a fait l’Armée pendant 10 mois avec un pompon sur la tête et, pendant cette période, j’ai principalement appris à défiler : pendant 10 mois, avec ma tenue de Popeye. Autant dire que je suis un pro et que je regarde avec un œil expert la cadence des pas de nos troupes.

Ma tradition est la suivante. Je regarde la Patrouille de France qui survole majestueusement au dessus de l’Arc de Triomphe à la télé, et, deux minutes après, j’entends déjà le ronflement surpuissant des avions de chasse au-dessus de mon jardin.

Alors, je me précipite et je regarde ce spectacle atypique, que j’avais déjà entendu la veille lors de la répétition générale. En effet, ils viennent de l’Ouest parisien, et comme j’habite à l’Est, le temps qu’ils freinent un peu, hop !, ils sont là.

Je réfléchis d’ailleurs à l’idée de m’offrir un Mirage ou un Rafale parce que rejoindre la Place de L’Étoile en 2 minutes au lieu des 3 heures en cas de bouchon, soit : tous les jours, pourrait m’intéresser. J’irai sur le Bon Coin après voir publié ce texte.

Revenons aux pilotes d’élite. Bon, alors, autant dire qu’il y a un peu de laisser-aller lorsqu’ils pointent au-dessus de ma tête. Ah, ça, devant les caméras et le Président, on est rangé comme les oies sauvages et on lâche les fumées bleu-blanc-rouge sur fond de musique militaire. Impeccable.

Mais alors, dès que le Périphérique est passé, c’est free style. « OK Tango Charlie, on est en banlieue chez les bouseux, on peut papillonner comme on veut les gars. » La consigne est passée et ils arrivent en rang dispersé dans le Val de Marne.

Bravo les gars, ça y est, une minute pour faire les kékés sur les Champs-Élysées et vous êtes en week-end !

Parfois, j’entends le fracas d’un moteur d’avion qui dynamite le ciel bleu et je ne vois rien. Je présume qu’il s’agit des avions furtifs…

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