Vous n'êtes pas sans ignorer que toute invention peut être protégée par un brevet d'invention, mais savez-vous que le fruit ou le légume que vous vous apprêtez à manger, que la graine que êtes sur le point de semer dans votre jardin peut l'être aussi ?
Aujourd'hui des entreprises d'outre-Atlantique cherchent par tous les moyens, bons ou moins bons, légaux ou douteux, de s'approprier le monde du vivant en revendiquant des certificats d'obtention végétal (COV), qui leur donneraient un pouvoir quasi absolu sur la production de plantes, par exemples, le melon, la tomate, le bocoli, et pour arriver à leurs fins par le biai du système européen de certification dont ils cherchent les failles.
C'est aux portes de l'institution Européenne que frappe des sociétés comme Seminis, filiale de Monsanto, monstre qui produit pesticides et organismes génétiquement modifiés (OGM), véritable machine à tuer la Nature, alors que de petits producteurs ou exploitants cherchent à sauver ce qu'il nous reste de graines et plantes anciennes mais qui ne pourront jamais obtenir un quelconque brevet.
Dans mon article « la Nature et l'Homme » j'ai cité d'autres plantes comme le Hoodia gordini ou la Maca qui sont l'objet d'incroyables pressions en particulier des Etats-Unis, où vous ne pouvez y faire entrer ou sortir de végétaux sans une exceptionnelle autorisation.
Ce système européen est pas un fragile rempart insuffisamment et inadapté qui s'effondra un jour face aux lobbies industrielles ou pharmaceutiques qui détruisent la biodiversité et la planète.
Le Sénat français en assemblée le 24 juin dernier, était sur le point d'adopter - sans autre débat - un décret qui validerait définitivement le futur brevet unitaire européen qui aurait donné aux « serpents cachés » du nom de Monsanto, Bayer et compagnies, une ouverture qui leur permettrait de se glisser dans le pré.
Prenez garde, les envahisseurs de demain pourraient être des variétés végétales que vous ne souhaitiez pas et qui prendront la place d'autres plantes naturelles incapables de vivre dans un environnement surexploité et profondément modifié. 25 000 agriculteurs en Inde ont choisi de se donner la mort, cela ne pourrait-il pas arriver à nos agriculteurs ?
Si vous êtes consommateur de produits « bio », vous avez le devoir de les défendre, faucille et fourche à la main pour lutter férocement contre ces envahisseurs.
Au secours ! Le maîs transgénique de la firme Monsanto, le MON810, est de retour ; le Conseil d'Etat français a jugé qu'il pourrait cohabiter avec des cultures conventionnelles en veillant à éloigner les ruches, en attendant une décision de Cour de Justice Européenne.
Il n'est pas impossible qu'un jour vous n'ayez plus la permission de cueillir, de semer, de planter, de bouturer, etc... sans une autorisation officielle, une patente.
La Nature n'appartient pas seulement à quelques uns mais à tous, à l'humanité entière. Les Incas d'Amérique du Sud nous ont laissé beaucoup : tomates, pommes de terre, maïs, et que sais-je encore. Les indiens d'Amériques, les aborigènes d'Australie, les Zoulous d'Afrique du Sud, et tant d'autres ont été spolliés de leurs terres qu'ils révéraient, cela suffit.
Défendez les droits de la vie avant que l'on vous ôtes les vôtres.
PP