
Difficile sujet que celui de la maladie et de ses conséquences sur le quotidien du malade mais aussi de ses proches, abordé sous un angle positif dans ce film, inspiré du roman autobiographique de Sophie van der Stap, qui s’intéresse à la « stratégie » mise en place par le personnage principal pour lutter contre la maladie. Et c’est là que le bât blesse un peu puisque le réalisateur, Marc Rothemund, choisit de ne pas choisir, de donner autant d’importance à l’aspect médical qu’à l’aspect original de l’histoire qui repose précisément sur cette « stratégie ».
Impossible de ne pas aborder le parcours complexe que représente le combat contre le cancer et les flots d’émotions qu’il engendre, dépeints ici avec un peu trop de pathos sûrement, mais non sans humour et légèreté. Mais à forcer le trait, Rothemund donne l’impression de faire du prosélytisme en faveur des services de santé publique allemands tellement c’est propre, complet et sans défauts.

A moins que ce ne soit le jeu sans trop d’originalité de l’actrice principale qui plombe un peu l’ensemble, car Lisa Tomaschewsky brille mais ne rayonne pas vraiment dans ce film qui, il faut bien l’avouer, est un sacré défi en termes de jeu d’acteur. Elle ne démérite pas mais ne parvient pas à dégager de l’émotion, hors scènes calibrées pour faire sortir les mouchoirs.

Heute bin ich Blond aurait pu être un très beau portrait de femme(s), mais ce n’est au final qu’une chronique, non dénuée de qualités, mais qui manque son objectif principal. Dommage.
En salle dès le 4 septembre.
Tanguy Le Contacter la rédaction. Commenter .