« Écoutez comme un arbre vaut mieux que tout. »
→ Jean Chalon
« Écoutez la forêt qui pousse plutôt que l'arbre qui tombe. »
→ Georg Wilhelm Friedrich Hegel
« Mais quand un arbre tombe au milieu de la jungle qui l'entend ? »
→ Ronald Wright
« Quand un arbre tombe, on l'entend ; quand la forêt pousse, pas un bruit. »
→ Proverbe africain
Il y a un proverbe qui dit « l'arbre cache la forêt. » et justement si un détail peut masquer un ensemble, l'on peut affirmer qu'un arbre abattu n'est pas dramatique en soi, seulement quand il est question de forêts entières, ce n'est la même chose.
L'homme gâche la forêt. Hier la forêt entourait l'homme, aujourd'hui l'homme encercle la forêt jusqu'à l'étouffer.
Erri de Luca a dit « un arbre est une alliance entre le proche et le lointain parfait. », malheureusement ce lointain se conjugue à l'imparfait.
Les forêts, poumons de la Terre, sous toutes les latitudes, humides ou sèches, pour toutes les espèces, feuillus ou conifères, sont menacées de dépérissement. Le feu, les pluies acides, la déforestation et le manque d'eau. Selon une étude scientifique internationale publiée en ligne dans la revue "Nature", les forêts sont beaucoup plus vulnérables à la sécheresse que les scientifiques ne le pensaient : 70% des espèces sont à la limite de l'asphyxie.
Voici un extrait de leur confèrence de 2012 :
« Tous les arbres et toutes les forêts du globe vivent en permanence à la limite de leur rupture hydraulique. Il y a donc une convergence fonctionnelle globale de la réponse de ces écosystèmes à la sécheresse», explique Hervé Cochard, chercheur à l'Inra, à Clermont-Ferrand, et coauteur de l'étude pilotée par Brendan Choat, de l'université Western Sydney (Australie), et Steven Jansen, de l'université d'Ulm (Allemagne).
La vision globale de ce phénomène, qui se porte sur plus de 220 espèces réparties dans 80 régions aux climats variés, conduit à envisager des effets catastrophiques sur lesquels les chercheurs ne se prononcent pas.
J'ai pu récemment observer en Guyane que la saison sèche, particulièrement aride cette année, a causé des dégâts. Les plantes pourront sans doute s'en sortir, mais que se passera-t-il si ces épisodes se multiplient?», est une question soulevée par Jérôme Chave, du laboratoire "Évolution et diversité biologique" du CNRS de Toulouse.
Quand les arbres manquent d'eau, des bulles d'air obstruent les vaisseaux de transport de la précieuse sève des racines à leurs cimes, et font des embolies qui provoquent leur dessiccation. A ce phénomène peut s'ajouter également le manque de nourriture.
Les évolutions prévues du climat devraient être marquées par des épisodes de sécheresse plus fréquents, une mortalité accrue des arbres qui ne prend pas en compte l'écosystème dans les scénarios climatiques redoutés. »
Théorie que tout cela ? « Toute théorie est grise mais vert florissant est l'arbre de la vie. » → Citation de Goethe.
Une autre théorie avance que la brutale disparition de la civilisation Mayas serait due à une déforestation massive de leur environnement qui aurait provoqué une terrible pénurie d'eau. Ceci donne matière à réflexion.
Poursuivons avec Michel Vennetier, de l'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture :
« La tendance à la hausse se poursuit ... En Provence, les années suivant la canicule de 2003 ont également été très sèches, et nous avons constaté des mortalités importantes sur les pins sylvestres, les sapins et les chênes-lièges quelques années après ... En vingt ans, les superficies connaissant un dépérissement des forêts ont été multipliées par quatre. Dans l'Ouest canadien, c'est une zone équivalente à la forêt française qui est dans ce cas. »
Mortalité, moralité... il n'y aura pas assez d'arbres pour fabriquer un cercueil pour chacun de ces très nombreux mortels qui peuplent la planète.
Un sage du nom de Kuang Chung a dit « Si vous planifiez pour un an plantez une graine. Pour dix ans plantez un arbre. Pour cent ans éduquez le peuple. », ce n'est pas là une priorité de l'homme car la déforestation se poursuit afin de planter encore plus de palmiers à huile pour plus de profits en rappelant que ces plantes très gourmandes en eau ne sont pas des arbres.
Que les consommateurs renoncent massivement à acheter ces produits industriels à l'hule de palme : frites surgelées précuites, pâtes à tartiner...
Je vous invite à lire ou relire mon poème "Homme à abattre".
PP