Tempête écologique

 La crise qui s'est aggravée ne se résorbe pas réellement. Le portefeuille des affaires et des états passe avant une quelconque prise de conscience du changement climatique.

L'écologie n'est pas pour elles une priorité, et l'on continue à déverser nos polluants dans l'atmosphère, 90 millions de tonnes, soit 400 000 bombes comme celle de Hiroshima.

L'on ouvre le ventre de la Terre qui nous porte pour en extraire gaz et autres matières de ses entrailles ; l'on ouvre le ventre de la Mer pour lui arracher ses enfants en la condamnant à la stérilité.

Les institutions gouvernementales repoussent sans cesse les réponses aux problèmes dans un raisonnement où l'urgence prime, sans apporter de solutions à l'important. Coté français, la transition énergétique est remise à plus tard, la question des particules fines produites par le diesel est évincées, les pesticides rejetés dans les eaux bat tous les records en Europe, etc.

Les changements climatiques sont débattues et rebattues par les uns et les autres, et pourtant l'on conteste de moins en moins le fait qu'en Arctique la banquise est réduite à une peau de chagrin, un peu plus de 4 millions de kilomètres carrés. Aujourd'hui, l'on ne fait plus que spéculer sur l'échéance de sa disparition totale et les lobbies industriels, business-man, y voient uniquement des bénéfices qui engendreront toujours plus de pauvreté pour le reste de l'humanité.

L'on connaît les effets directs et indirects du retrait de la banquise arctique : réduction de la faune avec une extension des zones de pêche, aggravation de la pollution par l'exploitation intensive des ressources naturelles, montée des eaux, augmentation de la chaleur stockée dans les océans, modification profonde du climat à l'échelle planétaire avec une augmentation des moyennes de températures accompagnée d'événements météorologiques de plus en plus violents. Les prévisions pour la France et tout le sud de l'Europe sont particulièrement catastrophiques.

Dans les années 90, les compagnies d'assurances en Allemagne avait d'ailleurs commandé un rapport d'expertise sur ces scénarios qui allaient déjà en ce sens, ce qui leur permet encore une fois de spéculer sur l'avenir.

Ce n'est plus des ragots, des bruits de couloir, des suspicions, le changement ne sera pas politique, économique, mais climatique, alors qu'en ce moment même, un puissant typhon baptisé « Man-yi » avançe vers l'archipel du Pacifique au sud du Japon, menaçant la région de Fukushima de vents violents et de fortes précipitations dans la journée de lundi.

Une majorité d'individus hypocrites, égocentriques, se moquent, s'en moquent en pensant « aller vous faire fiche, j'ai d'autres chats à fouetter ».

Peu y pense, peut être Al Gore, ancien vice-président démocrate américain qui vient de publier en France, un livre intitulé « Le Futur, six logiciels pour changer le monde. » ?

L'impact de son ouvrage - comme le mien d'ailleurs - n'auront jamais assez de force pour contrer l'impact environnemental des activités humaines, réduire l'empreinte écologique.

Il y a urgence à agir.

PP

Le poème de PP