Une fois n’est pas coutume, je vais lever un voile sur la trépidante vie de Stiop dans son humble demeure de banlieue.
Un mauvais sort s’est abattu sur la maison dans laquelle nous résidons depuis quelques années, avec, pour dénominateur commun : l’eau.
L’humidité qui lézarde certains plafonds, la chasse d’eau dont le flotteur a décidé plusieurs fois de couler, une gouttière qui refuse de se laisser colmater malgré des tonnes de mastic d’étanchéité ou de pâte à coller…
Dernière blague en date : l’évier de la cuisine s’est arrangé pour fuir de toutes parts, et, de façon concomitante, le lave-vaisselle a décidé de ne plus évacuer son eau via le conduit approprié. Malgré l’espace important de cette maison, je dois admettre que nous n’avons qu’une seule cuisine.
La décence ainsi que la qualité du lectorat de ce blog m’empêche de vous décrire la manière moyenâgeuse que j’ai adoptée pour nettoyer la vaisselle pendant plusieurs jours. De plus, comment dire, je bricole moyennement : je préfère bloguer…
Bon, le lave-vaisselle – merci aux forums sur Internet – j’ai géré. « Trop face » comme disent mes enfants.
Pour l’évier, celui qui me considère désormais comme son ami, mon plombier (la réciproque est à valider), est intervenu pendant plus de 5 heures dans ma cuisine, tous les deux allongés sur le carrelage pour identifier les gouttes suspectes, alors forcément, on finit par sympathiser.
« Oh, une autre fuite ! » déclarait-il avec un enthousiasme candide à chaque fois qu’il en colmatait une autre. Tiens, je l’ai croisé hier avec sa nouvelle Mercedes, mais je n’ose croire que cela ait un lien avec la confortable facture qu’il m’a présentée : j’ai cru un instant qu’elle était exprimée en francs. Mais non, hélas.
Donc, résumons. La maison : 2 (évier + lave-vaisselle) et Stiop : 0. En me quittant avec ce large sourire du travail bien accompli – ou était-ce pour une autre raison qu’il avait « un large sourire » ? -, il me recommanda de verser 3 litres d’acide chlorhydrique dans l’évier pour déboucher les canalisations enterrées.
Acide chlorhydrique : c’est le genre d’association de mots qui me font penser à Victor, le Nettoyeur, ou a Resident Evil, bref, des trucs de psychopathe !
Moi, Stiop, avec gants en néoprène, lunettes de protection, casquette coquée et… d’immenses précautions, manipulant de l’acide chlorhydrique, précisant là où mes petits anges rincent leur bol de Frosties !
Soit. Un petit tour chez Casto (qui me considère, également, comme un ami fidèle, même si j’ai refusé leur carte de fidélité), ma tenue de combat et voilà-t-y pas que je dézingue les résidus coriaces installés dans le conduit sous terre avec mon arme chimique.
Bilan. La maison : 2 – Stiop : 3 (litres d’acide chlorhydrique). Match en cours et score susceptible d’évoluer car nous avons détecté de nouvelles gouttelettes…