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Les pantalonnades de monsieur Libéral, maître manipulateur de génie.

Publié le 01 octobre 2013 par Cuicuinrv
Mes chers amis.
J'avoue. Contrit, la tête recouverte d'une  couronne de ronces et le cou paré d'un collier d'orties : je travaille le dimanche... À mon compte. Ouch !

Parce que sur les marchés, le dimanche est notre meilleur jour de la semaine étant donné que peu de magasins ouvrent leurs portes.

Aussi la gauche prolétarienne pure et dure me fuit-elle comme la peste. Je conçois combien elle a raison : je n'expierai jamais un tel péché...
Ceci étant posé, je vais vous raconter une de ces belles histoires de libéraux qui finissent par de nombreux maux, en généraux; [au passage, admirez la rime riche et la musicalité de cette phrase bancale].

Les pantalonnades de monsieur Libéral, maître manipulateur de génie.

Alekseï Grigorievitch Stakhanov 1905-1977, le Stalinien préféré de monsieur Libéral.


Un jour d'automne, Monsieur Libéral décida de porter un coup fatal à une législation jugée laxiste qui ne convenait guère à sa vision stakhanoviste du travail. En effet, Monsieur Libéral qui crachait tout son fiel sur les dogmes staliniens, enviait toutefois l'organisation ouvrière du petit père des peuples qui avait réussi, à force de persuasion, à pousser les masses à une hyper productivité  pour le plus grand profit du régime.
Et pendant ce temps les mini miss de 5 à 12 ans manifestaient avec bravoure devant un service d'ordre inhumain   leur hostilité à cette loi liberticide mis en place par la dictature socialiste, qui interdisait l'organisation de concours de beauté pour petites filles...


Amphora, un magasin de produits de beauté se lança dans cette campagne parfaitement orchestrée et envoya quelques employés triés sur le volet s'exprimer dans les médias complaisants puisque presque tous les organes de presse étaient favorables, au nom d'une certaine conception commerciale de la libertééééé -celle de l'éléphant libre dans le magasin de porcelaine libre ouvert le dimanche- du travail des gueux.Au nom du droit de ces pauvres employés à gagner plus grâce au labeur du dimanche et accessoirement d'engranger des bénéfices supplémentaires.Du gagnant-gagnant aurait glapi la madone du patronat délocalisé, Sophie de Menthon !Aussitôt, selon une organisation bien huilée, des associations de bricoleurs et des vendeurs de magasins de bricolage exigèrent; arguant du fait que les jardineries ouvraient le dimanche et vendaient des outils et profitant en outre de la logistique des patrons de ces succursales multinationales; l'ouverture le dimanche au nom de la sacro-sainte libertééééé du travail et du commerce.Tout ces mouvements étant bien entendu aussi spontanés qu'un rayon de soleil à Charleville-Mézières le jour de la Toussaint.Et pendant ce temps les mini miss de 12 ans manifestaient avec bravoure devant un service d'ordre inhumain  leur hostilité à cette loi liberticide mis en place par la dictature socialiste, qui interdisait l'organisation de concours de beauté pour petites filles...


Je ne vais pas m'appesantir sur les déroulements suivants  : les enseignes de bricolage vendant des télés, les magasins spécialisés en électroménagers réclamèrent leur dû, suivis par les grandes succursales généralistes qui vendaient aussi des produits blancs et bruns, puis les alimentaires suivirent par obligation pour éviter la concurrence déloyale. Jusqu'à ce que tous ces distributeurs ouvrent le dimanche dont beaucoup pour éviter de perdre des parts de marché.
On devait vendre des clous et des perceuses le dimanche et on se retrouva avec bonheur à déguster des raviolis à la viande de cheval frais achetés du jour même ! Quel progrès !


Et puis un jour d'automne, Monsieur Libéral décida de porter un coup fatal à une législation jugée laxiste qui ne convenait guère à sa vision stakhanoviste du travail. Il décida d'ouvrir jusqu'à une heure du matin, au nom de la libertééééé du travail... Je vous laisse imaginer la suite.


Et pendant ce temps les mini miss de 5 à 12 ans manifestaient avec bravoure devant un service d'ordre inhumain  leur hostilité à cette loi liberticide mis en place par la dictature socialiste, qui interdisait l'organisation de concours de beauté pour petites filles...Conclusion :- Si tout le monde ouvre le dimanche, les parts de marché ne changeront pas significativement entre les concurrents puisque le pouvoir d'achat restera équivalent et chaque enseigne restera sur ses positions.- Les frais variables, salaires du dimanche, électricité, entretien augmenteront d'environ 15 % par mois et devront être répercutés sur les prix de vente.- Disparition programmée de tous les commerces de proximité et dilution des petits marchés. La concurrence vis à vis des grands groupes étant intenable. Je parle par expérience.- Destruction d'un certain art de vivre, de la vie culturelle, sportive et associative.- Désertification des commerces de centre ville.- Transformation du citoyen en une sorte de client-consommateur hyper matérialiste avec toutes les répercussions de délitement social, moral et intellectuel.Bref ! Une société idéale dont rêve monsieur Libéral qui dispose de tous ses médias et journalistes à sa botte pour vous conduire gentiment à l'abattoir après une vie médiocre passée à turbiner pour le plus grand profit de ceux qui vous suggèrent un chemin peu exaltant dont chacun sent bien qu'il finit en impasse...Après tout, les copines et les copains, c'est vous qui voyez ! Je vous bise.Et pendant ce temps les mini miss de 5 à 12 ans manifestaient avec bravoure devant un service d'ordre inhumain  leur hostilité à cette loi liberticide mis en place par la dictature socialiste, qui interdisait l'organisation de concours de beauté pour petites filles...

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