En janvier 2011, je publiais un commentaire de ma visite de l’exposition Bulgari qui avait eu lieu au Grand Palais. Je me rappelle de ce jour froid où je suis arrivée tard pour le dernier jour de cette impressionnante rétrospective. Comme je le raconte dans mon billet de l’époque, j’avais passé plus de temps à admirer la scénographie plutôt que les bijoux. Pourtant, Bulgari ne fait pas les bijoux les plus laids que la Terre ait portés !
C’est ainsi que j’ai découvert le travail de Fabien Iliou, en me renseignant sur la scénographie de Bulgari que m’avait tant impressionnée. Par la suite, j’ai eu l’occasion et la bonne surprise de rencontrer Fabien dont je surveille régulièrement les projets. Cette année, le prodige sorti de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris fut en charge de la scénographie de la rétrospective Bulgari (encore) présentée au musée De Young de San Francisco jusqu’au 17 février 2014.
Je l’admets, je ne suis jamais allée aux États-Unis mais cela ne saurait tarder ! Malheureusement, cela ne sera pas avant la fin de cette exposition. Mais pour le bonheur des yeux, je vous invite à découvrir la vidéo de présentation du travail de Fabien Iliou.
Bulgari-retrospective-in-Deyoung-museum-designed-by-Fabien-iliou from Fabien Iliou on Vimeo.
Ce que j’apprécie, c’est l’interactivité. J’ai de plus en plus de mal avec les expositions qui se contentent de poser des objets sur des étagères, pour ne pas dire que je m’y ennuie. En effet, une exposition, j’aime la vivre et avoir une expérience en la visitant. Cela peut passer par la présentation, la pédagogie mise dedans, les panneaux… Pour moi il n’est pas nécessaire de dépenser des millions en hologramme non plus. Si on en a l’occasion, bingo ! Ce sont autant d’outils permettant de mettre en place un dialogue et de rendre actif le visiteur. Mais le but d’une exposition n’est-il pas d’éveiller les sens et l’intérêt des visiteurs, l’objectif n’est-il pas de présenter et transmettre ?
Car s’il ne faut que contempler les yeux vides, je préfère rester chez moi.