Je vais probablement risquer la peine de mort par empalement en vous disant brièvement que je n'ai pas aimé la dernière palme d'or du Festival de Cannes, "La vie d'Adèle". Il a certes des qualités indéniables, mais bon sang, on est TRÈS LOIN d'un chef d'oeuvre !
Commençons par le positif. "La vie d'Adèle", c'est la découverte personnelle d'une nana qui en impose : Adèle Rastapopoulos Exarchopoulos. Trois heures durant, elle crève l'écran, on prend toutes ses émotions dans la gueule, du moindre sourire aux flots de larme (et de bave). Elle joue très bien l'indécise, la nana perdue, l'amoureuse transie, la fille en manque de confiance, l'introvertie. De ce coté là, rien à dire, elle fait plus que le taf. Mais se contenter de sa performance pour dire qu'on a affaire à un film génial ? Non.
Voici ce qui ne va pas dans un ordre non exhaustif : 1 - Un scénario d'une limite absolue. L'histoire est terriblement convenue (désolé) et je n'ai été surpris qu'à un seul moment, quand un baiser inattendu sort de nulle part. Me faire sortir des sentiers battus est aujourd'hui un pré-requis absolu. Pas vous ? 2 - Des scènes TRES HOT, hyper LONGUES, hyper CASH, HYPER "TOUT" MUCH. Ca apporte quoi au film sérieusement? De plus, je trouve que le parti pris artistique était vraiment médiocre car nombreux sont les plan où les demoiselles, qu'on désappe et qu'on scrute dans les moindres contours, ne sont pas à leur avantage. Et puis est-ce vraiment à ça que ça ressemble, deux filles qui font l'amour? 3 - La longueur : Excusez moi, mais 3 heures pour ça, je comprends pas. Qu'on aille pas me dire que c'était dû à la complexité des personnages et à l'histoire, pour mieux les servir. Non. Impossible, ça ne marche pas. Il y a beaucoup trop de place pour l'ennui dans ce film, ça le pénalise. 4 - les Clichés et les moments pas crédibles : le pseudo monde artistique où évolue "Emma" est un ramassis de clichés basiques (déjà qu'elle ressemble au cliché de la lesbienne type - coiffure masculine, garçon manqué...) Ensuite, la manière dont Adèle est subitement rejetée par une partie de ses "copines", qui frôle le ridicule, ou encore cette scène surréaliste et pas crédible dans le Café entre Adèle et Emma, qui se retrouvent. Le film patine clairement dans la deuxième partie, et même Adèle en prof, ça passe tout de suite moins bien...
Pour info : la vie d'Adèle est une adaptation d'une BD, "Le Bleu est une couleur chaude". Bref, allez y (ne soyez pas influencés par mon avis), ne serait-ce que pour pouvoir en discuter autour de vous ! Et puis tout bon cinéphile qui se respecte doit avoir vu la palme d'or 2013 !