503- La Règle de Toi

Au regard des diverses règles auxquelles nous sommes tenus de nous soumettre, on est souvent tenté de se poser cette question : « Mais qui prend les décisions, ici ? Cette énigme est valable dans les négociations commerciales par exemple.

Afin de lui faire une offre, avant qu’un vendeur puisse mettre la main sur le vrai décisionnaire,  l’acheteur « senior » soit celui qui détient le carnet de chèques,  il lui faudra passer par une cohorte de petits chefs et d’adjoints autoproclamés « chefs » qui lui feront croire, sans faire illusion très longtemps, qu’ils ont le pouvoir de décider.

Mais, il perdra du temps, précisément celui qu’il faudra à son concurrent mieux renseigné que lui pour conclure un deal, car il aura rapidement ciblé la bonne personne ; heureusement, il pourra pleurer sur la souche de son carnet de commandes.

Le Pouvoir, justement, le sommet de l’État, eh bien, comment dire ?, n’est pas d’une exemplarité magistrale. Les diverses équipes gouvernementales qui se sont succédées depuis le début de la 5ème République n’ont pas toujours donné des gages de sérénité et d’absence de confusion dans leur prise de décision. Couac !

Autre thématique liée à la prise de décision : le recrutement, pour lequel, en tant que candidat, j’ai une expérience très supérieure la moyenne mais ça n’est pas le sujet. Comment cela se passe ?

Une multitude de décisionnaires est nécessaire à un recrutement : cabinet de chasse de tête, n+1, n+2, assistant RH, responsable RH, Direction Générale. À chaque intervenant, a priori, appartient un bout de la décision finale qui s’évaluera dans la durée selon le schéma suivant :

Si le recrutement est validé au-delà de période d’essai alors chaque décisionnaire prendra individuellement sa part de gloire dans ce succès, au regard de ce candidat « à potentiel » ; si le recrutement est raté, la responsabilité de cet échec est atomisée en fonction du nombre d’acteurs du processus de recrutement.

Imparable. Toutefois, le candidat ne saura jamais pourquoi et qui l’a éconduit ni même comment et par qui il a été accueilli à bras ouverts, bref, qui a vraiment décidé si c’était oui ou non.

Y a-t-il un pilote ?

Quoi qu’il en soit, en termes de prise de décision, il me semble assez sage de se référer à cette maxime dont chaque couple a une connaissance précise : « C’est moi le chef, mais c’est ma femme qui commande. »