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SPECIAL FIFF : LES AMES DE PAPIER de Vincent Lannoo

Publié le 16 octobre 2013 par Naira
SPECIAL FIFF : LES AMES DE PAPIER de Vincent Lannoo Réalisé par: Vincent Lannoo
Avec: Stéphane Guillon, Pierre Richard et Julie Gayet.
L’histoire : Suite à un drame personnel, Paul (Stéphane Guillon), un ancien romancier, s'est retiré du monde et se consacre à la rédaction d'oraisons funèbres pour de riches clients. Une veuve, Emma (Julie Gayet), fait appel à ses services afin de laisser une trace écrite de son mari disparu à la guerre. Alors qu’une romance naît entre eux, Nathan (Jonathan Zaccaï), le mari disparu revient littéralement d’entre les morts.
Derrière un pitch alléchant et un titre annonçant la poésie et le conte de Noël, on retrouve un film qui emprunte aux genres : poésie, réalisme magique, romance et comédie. Ce dernier genre est probablement le moins réussi : à part quelques moments drôles, l’humour de parole sent le fabriqué et ne fonctionne tout simplement pas. Mais il est rattrapé par une douceur qui pour le coup est attachante. Que ce soit par le personnage de Paul servi par le visage de Stéphane Guillon et son portrait attendrissant et soupe au lait ou son voisin Victor (incarné par le grand Pierre Richard), un vieil homme loufoque, vif et drôle obsédé par son passé. Leur complicité se sent et fait plaisir.
De manière générale, le casting est très bon. Pour parfaire les personnages et les rendre vrais, ils sont ancrés dans un contexte qui leur est propre et qui vise juste en toute situation. Paul a par exemple ses voisins originaux, Emma son fils. On a plaisir à suivre leur histoire, à connaître leur passé et à attendre leur futur.
Les Âmes de Papier revient sur l’enfance, les souvenirs, la perte causée par la mort. Il aborde ces sujets sans jamais les rendre pesants ou injustifiés. L’aspect surnaturel/magique du retour de Nathan étonne d’abord, et puis on comprend que le film prend le parti de garder sa part de mystère. Ces éléments restent loufoques mais sont complètement absorbés par le spectateur qui se laisse porter dans cette histoire qui le ramène dans sa propre enfance, sa propre magie.
Enfin la musique et le thème principal en particulier marque et s’accorde une note tantôt nostalgique, tantôt humoristique à l’image de son film. Une belle BO !
En tant que spectatrice, installée confortablement dans le noir de la salle, un jeudi après-midi, ce film m’a apaisé et m’a plu. Une douceur et une joie à recommander à tous ceux qui veulent retrouver cette parcelle de magie que le Cinéma peut véhiculer.
Diana
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