Les derniers documents transmis par Edward Snowden, le nouveau chevalier blanc cosaque du monde occidental, sont formels : les Etats-Unis, via leur agence NSA, ont espionné Gustave Borjay depuis le premier semestre 2009. Billets de son blog, pied sur lequel il sort de son lit chaque matin, cuisson de son steak (saignant), rien n'aurait échappé à cette implacable organisation.
Dans l'entourage de l'écrivain, la stupeur puis l'ahurissement ont succédé à l'effarement. Consternés, des gens revendiquant le statut de proches de Gustave Borjay expliquent ne pas comprendre comment la méfiance et la haine ont pu à ce point s'insinuer dans la politique extérieure du pays des Droits de l'Homme.
Quoiqu'il en soit, Gustave Borjay a convoqué chez lui, séance tenante, l'ambassadeur des Etats-Unis, qui devra répondre des agissements de son pays devant l'illustre écrivain. A la Maison Blanche, aucune déclaration n'a encore été faite à la presse, mais il règne un parfum de souffre qui, n'en doutons pas, devrait peser bien lourd lors des prochaines élections - s'il ne mène pas entretemps à la démission du président actuel.
Gustave Borjay vous salue.
La NSA aurait également intercepté le centième article du blog
de Gustave Borjay, jugé bien trop sensible et subversif, pour
le remplacer par l'histoire de José Jr., agent double à la solde
des Etats-Unis d'Amérique.