Magazine Journal intime

La vie d’Adèle chapitre 1 et 2, morceau d’humanité

Publié le 23 octobre 2013 par Madameparle

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J’avais suivi de loin la polémique au moment du festival de Cannes. La colère des techniciens. Les actrices. Ce réalisateur décrié par ses méthodes de tournage surprenantes. J’ai été intrigué par cette palme.

Il m’a fallu trouver trois heures dans mon planning, pas forcément simple à caser.

Un café, des maltesers, un manteau en guise de couverture je me suis installée seule face à l’écran dans cette salle de cinéma pleine.

Les premiers plans sont très serrés, c’est tout d’abord dérangeant voir étouffant. Adèle, jeune adolescente en première mange des spaghettis. On la voit courir après son bus, rejoindre ses amis. Il est aisé de se reconnaitre en elle, d’y trouver quelques traces du passé, dans ses cheveux relevés, ces cigarettes fumées, ces rigolades entre copines, ces regards qui se perdent. Ces premiers émois. Des caresses, la naissance du désir. On la suit dans sa vie, ses interrogations quand à sa sexualité, puis son abandon dans les bras d’Emma, jeune artiste aux beaux arts.

Avec elle on sent l’envie monter, enivrante, puissante. Les émotions surgissent. L’amour nait, celui qui pousse, fait grandir, transcende mais aussi celui qui brule, abime. Les scènes sont tour à tour tendres, pleine de complicité puis animales, sexuelles, déchirantes.

Les émotions traversent l’écran, nous sommes Adèle. Je suis elle.

Pendant trois heures j’ai partagé ma vie avec elle, j’ai respiré comme elle.

Ce film est un bijou de vérité, d’universalité dans les sentiments.

Peu importe le sexe il s’agit d’Amour entre deux êtres, une histoire somme toute commune criante de réalité, d’humanité.

 


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