Souffler les bougies. Les enfants, en général, adorent s’acquitter de cette mission et l’accomplissent avec un enthousiasme démesuré.
Ce soir, nous avons allumé des bougies, ambiance Halloween, et les enfants n’ont espéré qu’une chose : « Quand est-ce qu’on éteint les bougies ? »
Alors, la symbolique de la Toussaint, les pensées attristées pour ceux qui ne sont plus, les chrysanthèmes, les cimetières…, non, vraiment rien de tout cela, car les bougies sont de sortie ! Et peu importe si on ne fête pas d’anniversaire en particulier.
Des bougies pour les morts mais un souffle de vie, celui des petits innocents qui font la ronde autour des bougeoirs.
Des bougies comme des lueurs incertaines dans ma mémoire, des images figées difficiles à distinguer, des flashs de vie, quelques souvenirs imprécis et fugaces et des émotions introverties.
C’est le charme tout à fait relatif d’Halloween et de ses contradictions ; la mort est dédramatisée, théâtralisée, certains enfilent le masque de Scream et s’en vont taxer des bonbons à tout le voisinage en faisant hurler les sonnettes d’entrée, quelle étrange symbolique.
À titre personnel, je ne suis ni fan du folklore orangé tendance citrouille ni de la solennité ténébreuse programmée pour le 31 octobre et le 1er novembre.
Reste : une impression mitigée qui hésite à s’emballer pour l’enthousiasme communicatif des enfants ou à se fermer avec des pensées obscures qui voyagent vers celles et ceux qui me manquent – toute l’année – et que je ne reverrai plus.
Quoi que. La Toussaint, c’est la Fête de toutes les Saintes et de tous les Saints, n’est-ce pas ? Alors, il existe un espoir de revoir mes chers disparus à la Saint GlinGlin…