L’exposition Georges Braque au Grand Palais a fait son entrée dans le paysage parisien le 18 septembre. Son annonce a été un petit événement et tous les journaux télévisés se sont fait un plaisir d’enregistrer des mini-reportages pour la fin de leur édition de midi.
Profitant d’un jour de congé posé en semaine, j’ai gravi les marches du Grand Palais pour visiter cette grande rétrospective consacrée à l’homme qu’on dit aux origines du cubisme grâce à la simplification des formes jusqu’à donner de « petits cubes » comme l’a dit Henri Matisse.
Voilà une belle exposition encore une fois. Le Grand Palais se fait maître dans l’art d’organiser des rétrospectives capables de donner une vision globale d’un artiste tout en détaillant le parcours de l’œuvre et de la personne en réunissant une très grande quantité de production.
Les pièces présentes viennent de partout. J’en vois en provenance d’un des voisins du palais, le Centre Pompidou – Musée National d’Art Modernes, d’autres de Londres et même du Statens Museum for Kunst que j’avais visité lors de mon séjour à Copenhague.
Pourquoi aller voir l’exposition Georges Braque ?
Parce que cette exposition ne s’embourbe pas dans une vision unique d’un artiste aujourd’hui quasiment légendaire mais dont la vie n’est pas si éloignée de la nôtre. Les toiles du début des années 1900 jusqu’aux années 60 et on suit l’œuvre au fil de la vie de Georges Braque. Des parties thématiques consacrées à des périodes artistiques sont alors entre-coupées de sas plus sombres, plus intimes où des éclairages nous invitent à nous rapprocher de photographies et portraits de l’artiste réalisées parfois par des inconnus, parfois par d’autres grands noms : Giacommeti, Man Ray…
Suivre de pièces en pièce le parcours de l’exposition est aussi une manière de suivre la transition entre des mouvements artistisque qui ont marqué l’art moderne. Durant cette exposition j’ai rencontré le fauvisme, le cubisme, les natures mortes, les vanités, le nu.
Mais la vie de Georges Braque est aussi la vie d’un homme dans un siècle fait de conflits. Des photographies de lui en tenue militaires nous rappellent qu’il a vu et vécu 14-18 qui raisonne en nous aujourd’hui pour le centenaire de la Grande Guerre. Ainsi on ne s’étonne pas de voir apparaître des tableaux plus sombres produits durant l’occupation allemande en France dans les années 1940.
Peintures, gravures, sculptures de Georges Braque, visitez cette exposition jusqu’au 6 janvier 2014.
Illustrations :
- Georges Braque, Nu Assis, 1907, huile sur toile, collection S & P Traboulsi
- Georges Braque, Banitas, 1942, huile sur toile, Centre Pompidou Musée National d’Art Moderne
- Georges Braque, Le duo, 1937, huile sur toile, Centre Pompidou Musée National d’Art Moderne
- Georges Braque, L’homme au chevalet, 1942, huile sur toile
- Georges Braque, L’oiseau noir et l’oiseau blanc, 1960, huile sur toile