Mercredi j’ai été invitée par paroles de mamans et mytosil à une table ronde sur la propreté l’occasion de me replonger dans mes connaissances et mon expérience de maman.
La propreté sujet ô combien important si votre enfant a l’école dans la ligne de mire. Enfin pour qui? La pression des directrices d’école est souvent inquiétante et les parents se retrouvent hâtés de rendre leur tout petit sevré des couches indépendamment de leur maturité physique ou psychique. On dit qu’un enfant est prêt à contrôler ses sphincters car c’est de bien de cela qu’il s’agit quand il peut monter et descendre des escaliers en alternant le pied droit et le pied gauche. Mais il faut également qu’il comprenne aussi l’intérêt de se retenir.
Il n’est pas rare d’entendre des gens dire qu’ils ont été propre à 9 mois ou à peine plus tard. Il s’agit bien souvent d’un dressage, d’un réflexe pavlovien. Pavlov, c’est un physiologiste qui fit une expérience. Il donna de la nourriture à un chien et à chaque fois qu’il lui donnait il accompagnait son geste d’un son de cloche. Petit à petit le chien a associé ce bruit à la nourriture et un peu plus tard sans même donner à manger au chien et en faisant juste tinter la cloche le chien salivait. Tout ca pour dire que si vous mettez un enfant très jeune sur un pot, il associe la position et la froideur du plastique sur ce pot à un réflexe d’uriner. Mais il n’en comprend pas grand chose. Il n’est pas rare que plus tard en pleine possession de ses moyens il ne maitrise plus ses sphincters et se constipe ou à l’inverse souffre de diarrhée.
Chaque enfant a une faculté assez grande pour repérer ce qui peut toucher son parent. Pour certains ça sera le sommeil, les pleurs, d’autres encore l’alimentation ou bien la propreté. Plus vous bloquerez et plus l’enfant tiendra pour capter votre attention.
Les médias relayent souvent le terme d’apprentissage ce qui induit que le parent est responsable de mener une action et qu’il est coupable s’il n’y arrive. Or il s’agit d’une acquisition comme la marche. Votre enfant saura maitriser ses sphincters quoi qu’il en soit. La course au meilleur parent peut être une pression non négligeable pour certains sans compter les discours insistants des différentes personnes qui s’occupent de l’enfant. Etre à l’écoute des besoins de son propre petit peut parfois relever d’une lutte de pouvoir mais quand on sait qu’il en va de son bien être ça vaut la peine de tenir.
Quand votre enfant monte et descend les escaliers, que ses couches commencent à être sèches, vous pouvez commencer à instaurer des moments un peu ritualisés. Cela peut être par exemple avant le bain. Il ne s’agit pas de le laisser sur le pot avec un bouquin devant la télé mais juste de lui faire prendre conscience que c’est là qu’il peut faire dans les toilettes comme son papa et sa maman.
Un enfant peut décider si toutes les conditions sont réunies de jeter sa couche en 24 heures.
Pas de panique, si votre enfant rentre à l’école en septembre, vous pouvez attendre l’été tout en lui rappelant de temps en temps que si il en a envie le pot est là.
Voilà la jolie théorie.
Je la connais. Je la transmet.
Et puis en tant que mère j’ai galéré. Maman d’un enfant de décembre qui a dû rentrer à l’école à deux ans et demi j’ai été cool jusqu’au mois d’aout. Là j’ai beaucoup moins rigolé et lui ai pris pas mal la tête… enfin la mienne surtout. Et puis tout s’est bien passé.
En résumé, votre enfant est propre puisqu’à priori vous le lavez régulièrement en revanche il sera capable d’acquérir la maitrise de ses sphincters quand il aura acquis une maturité physiologique (monter les marches ) et psychologiques. Vous pourrez l’accompagner en lui montrant le pot mais pas en bloquant là dessus c’est le meilleur moyen de retarder tout ca!
Un maitre mot: le lâcher prise!