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★ un cadeau de noël unique ★

Publié le 04 décembre 2013 par Uncharles @charlesduvoyage

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huile sur toile
70 x 110 cm
800€

depuis que je suis à ziguinchor je suis écrasé, non pas par la chaleur il ne fait que 35, mais par l’humidité ; elle me tue ; hier parti avec l’intention de faire un atelier dans la famille, je n’ai rien pu faire, j’étais là dans la famille, dans la cour, sous le manguier, pour ainsi dire à la fraîche, le matériel dans mon sac, tous les enfants étaient prêts à en découdre, ou plutôt à en barbouiller; "on fait la peinture?", me demandent t’ils avec insistance, se souvenant de leurs séances ici même dans la cour, il y a deux ans ; leur énergie m’a fait peur, la chemise trempée collante dans le dos et aussi devant ; j’étais tétanisé sur mon siège, buvant l’ataya que me préparait babacar avec dextérité et avec force mouvement des bras, aérant, sucrant et chauffant le thé ; je ne pouvais tout simplement pas assumer la séance ; ayant un peu plus de temps à ziguinchor, dix jours au lieu de six dans les précédentes villes, je décidais de ne rien faire ce jeudi ; en fin d’après midi, j’arrivais cependant à me traîner à la maison, chez astou, où je loue une petite piaule, propre mais spartiate et surtout surchauffée toute la journée par sa toiture en tôle et ses murs en parpaings ; une hérésie que l’on retrouve partout sur le continent africain, un héritage complètement anachronique de notre société, encore un ; en effet toute la journée la maison cuit sous la tôle ; il y fait donc toujours plus chaud que dehors ; et le soir lorsqu’il fait enfin un peu frais dehors, les parpaings rendent la chaleur qu’ils ont accumulés toute la journée ;
je m’endors à 18 heures pour me réveiller le lendemain à 8 heures au son du bêlement du mouton qui résonne dans la cour carrelé de chez astou ;
9 heures dans les rues de zig, il fait encore bon, je vérifie oui mon dos est trempé, comme toujours, la chemise idem ; je bois un coca dans un bidon (une bouteille plastique) il est moins bon que dans les bouteilles en verre, je file en ville à l’escale pour acheter le canard enchainé, que je vais lire au bord du fleuve casamance, en attendant ;
à 15 heures j’ai rendez vous avec une trentaine de petits pour faire de la peinture ;
au bord du fleuve il fait bon un léger vent se fait sentir, je me promène au bord de l’eau en disant bonzour à plein de gensse et finis par trouver une terrasse au bord de l’eau ou je sirote enfin un coca bouteille ; des pélicans rasent l’eau à la recherche de leur petit déjeuner ;
extrait de "les pieds su terre"



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