Magazine Journal intime

Arizona Tom de Norman Ginzberg

Publié le 07 décembre 2013 par Ecribouille @Ecribouille

Voici un des Talents à découvrir Cultura 2013, Arizona Tom de Norman Ginzberg et aux éditions Héloïse d’Ormesson. C’est bête  dire, mais ma première approche avec ce roman a été ce format. Je crois que c’est le premier de cette édition que j’ai entre les mains et j’ai été étonnée par sa largeur. Ou alors n’ai-je tout simplement plus vraiment l’habitude de lire autre chose que des livres de poche ou des ebooks. Trop habituée au confort, un rien (1,5 cm de plus sur la largeur d’un bouquin) me perturbe.

Arizona Tom de Norman Ginzberg

Norman Ginzberg, Arizona Tom

Arizona Tom est un livre de cow-boy qui se déroule dans un trou perdu dans le désert des Mojaves. D’abord promis à un essor économique séduisant, les habitants de la région vivent – depuis l’annonce que le chemin de fer ne passera pas par là – dans un village où tout le monde se connaît, où chacun a ses secrets que tout le monde connaît. Parmi eux, le shérif Ocean Miller, pas très sûr de lui et considéré comme un alcoolique incompétent par le maire, trouve dans le désert aride un enfant sourd et muet. Cet enfant traîne à l’aide d’une corde un corps démembré, un tronc, sans tête, sans bras, sans jambe.

Le maire et ses proches l’accusent du meurtre. Mais ce serait trop facile, et Ocean Miller peine à croire que Tom puisse être l’auteur d’un meurtre et d’un acte aussi horrible qu’est celui de démembrer un humain. Ce sera l’enquête la plus marquante de la carrière de Ocean Miller.

Écrit par un américain francophone, Arizona Tom est un roman qui sent le buisson sec déplacé par le vent, et la crasse de la poussière du désert sur les vêtements. Raconté à la première personne par un narrateur qui n’est autre que Ocean Miller, on suit l’enquête sous son point de vue. Ses erreurs, ses bonnes idées pour finalement s’attacher facilement à un personnage qu’on a envie de soutenir dans son enquête bien qu’il fasse par moment de belles bourdes. Anti-héros ou pas, Ocean Miller est peut-être juste un type pas très net devenu shérif et qui essaie d’avoir le bon rôle dans l’histoire.
J’ai aimé me plonger dans une histoire dans le désert et dans le légendaire far west du XXe siècle. Tout y est crasseux : le shériff jure, les habitants sont les voisins qu’on aimerait ne pas avoir, l’affaire de Tom est particulièrement louche, et en plus tout le monde est corrompu. Malgré ce décor un peu facile peut-être, j’ai adoré qu’on me fasse plonger dans une culture peu connue de personne à qui on a fait lire Racine au collège et qui ne connaît du Far West que les Western Spaghetti et Red Dead Redemption. Ici, c’est bien un américain qui écrit, et il semble connaître son affaire.

Ce roman vaut donc le déplacement. Et quelle a été ma réaction dès que j’en ai tourné la dernière page ? Je l’ai prêté. C’est bon signe, non ?


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