110×140 cm
huile/toile
1500€
le niger à mopti
à mopti, surtout à la saison sèche, le niger n’est pas si facile à atteindre ; le fleuve qui passe au pied de la ville est le bani, il faut le traverser, puis marcher un grand moment sur l’île qui s’est formée et qui nous sépare du niger ; en tout,
un bon kilomètre au soleil par 48° au plus chaud
sur les conseils de manga, un jeune gars que j’ai rencontré, nous attendons 16 heures pour faire la traversée ; 50 francs pour prendre une pinasse et traverser le bani qui fait peur à voir tant il est bas en cette saison ; il sert d’égout à toute
la ville de mopti, j’ai même peur d’y mettre un pied sur l’autre berge, nous traversons le village de pécheurs bozos, qui normalement est une toute petite île ; en cette saison il est perché sur une petite colline au milieu de la plaine alluvionnaire très étendue autour du village, il y a des grands trous qui me font penser à des bassins ou des piscines, il s’agit en fait de carrières de boue où les bozos viennent creuser
pour fabriquer les briques de leurs maisons en banko
au bout de la grande plaine, le niger ; ici c’est propre, c’est la plage de mopti, il y a pleins de gensses qui se baignent, jouent au ballon dans l’eau, des couples qui se bécotent ; le niger est à 30-32°, on y entre sans vraiment réfléchir et
on y reste avec grand plaisir, car dehors, même si le soleil commence à baisser,
il fait encore quand même 42° ; un léger courant nous emporte, je fais la planche et dérive sur l’autre berge un petit village en banko, derrière le désert à perte de vue ;
le niger, même à la saison sèche permet de tenir, j’y retourne tous les jours suivants sur la plage, vers 16 heures ; lorsque le soleil commence à décliner, rien que la traversée, la main dans l’eau est un bonheur ; en ville, rien que le fait d’être éveillé me fait suer à grosses gouttes, là, dans l’eau c’est supportable
les pieds sur terre (extrait)