Magazine Journal intime

Bien dans sa tête, bien dans son corps...

Publié le 05 mai 2008 par Linoa

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L'été arrive, nos épaules commencent un peu à prendre l'air avec ce beau temps... mais malheurs aux quelques rondeurs que vous avez accumulé durant l'année...allez ouste ! Je dis ça mais moi et les régimes ça fait 1000... impossible de résister...je sais ma gourmandise me perdra mais merde j'adore ça !

J'ai toujours été quelqu'un de très complexée par mon corps et de l'image que je peux donner de moi même. Toujours à se préoccuper de ce que pense les autres à la fin ça finit par nous bouffer... On est mal dans sa peau donc forcément mal dans sa tête et puis ma timidité n'arrangeait rien. Un simple moquerie, une simple réflexion et là tout mon monde s'écroulait au point de ne plus vouloir aller à l'école pour ne pas avoir à affronter tout ça. Moi ? j'étais la bonne copine, meilleure amie d'une fille qui était totalement mon opposé, A. était jolie, extravertie et se foutait complétement de ce que pouvait penser les autres. Au point qu'un jour elle est venue avec son haut de pyjama en cours sous pretexte qu'elle avait eu la flemme de s'habiller...

J'enviais ce trait de son caractère mais c'était plus fort que moi , toujours à rester à côté silencieuse, on en venait à oublier comment je m'appelais et à me coller l'étiquette de "amie de A."  Mon physique n'arrangait pas les choses: à l'époque du collége je ne faisais pas attention à moi, je me cachais derrière des habits trois fois trop grand pour cacher une poitrine déjà bien développée pour mon âge. J'avais quelques rondeurs mais rien de bien extraordinaire, sauf qu'à mes yeux tout prennais de l'ampleur et j'en venais à me pourrir la vie de ne pas m'aimer. J'ai été une adolescente très déprimée mais ça personne ne l'a jamais su, j'avais l'étrange capacité de cacher aux autres tout ce que je pouvais ressentir sans qu'ils aient le moindre doute sur mon moral ou mon état d'esprit, toujours souriante, serviable, et beaucoup trop gentille c'est maintenant que je m'en rend compte. Le comble pour une personne trop gentille c'est que le jour où elle ose enfin exprimer ce qu'elle ressent au risque de froisser quelqu'un, elle se fait rembarer de la plus violente des manières et ce par tout le monde qui n'ont "vraiment pas l'habitude de te voir comme ça" et qui devient en l'espace d'une simple phrase la méchante fille hypocrite qui cache bien son jeu.

Aujourd'hui je me rend compte que le physique compte beaucoup autant pour les autres que pour moi même je l'avoue. Se plaire, c'est finalement être sûre de soi.. à partir de là on ose tout ou presque, on peut être déçue mais c'est la vie et finalement on se relève vite... ce que je n'arrivais pas à faire avant. Le lycée fut globalement une bonne expérience, ça paraissait toujours tellement mieux que mes années collège qui ont été les pires années de ma vie pour le moment, bonne expérience car je me sentais entourée par de nouveaux amis sur qui je savais que je pouvais compter, même sans amour j'étais heureuse.

Une fois le bac en poche, l'université: une nouveau cadre de vie pour de sacrés changements, ceux que j'attendais depuis longtemps. Plus confiante, mieux dans ma peau je me suis rendue compte que je pouvais plaire et ça a changé ma vie et mon regard sur moi et mon corps. J'ai encore honte de me montrer dans certaines circonstances et ça en devient pathétique. Quand j'ai fais par de ces inquietudes aux hommes que j'ai fréquenté on ne m'a pas compris... "ose, ose !" ils me disaient.. mais la cicatrice de ses nombreuses années de souffrances étaient encore très présentes magré moi. "Tu es belle"...toujours impressionnant d'entendre quelqu'un dire ça sur toi... j'ai encore du mal à l'entendre mais en même temps ça me rassure, et me donne encore plus confiance en moi. Je me dis d'un côté que je ne suis pas à plaindre, qu'il y a surement pire et je culpabilise. Une amie m'a dit un jour: "tu sais je t'envie, tu as des formes superbes...regarde moi je suis toute plate !" si on m'avait dit au collège que les rôles allaient changé pour qu'on m'envie à mon tour ! Mais voilà on a toutes nos complexes: moi je refusais mes formes parce que je trouvais que j'en avais trop et elle les refusait parce qu'elle n'en avait pas assez et n'arrivais pas à se sentir véritablement "femme"...

Il n'y a pas de critère de beauté, je lisais un article la dernière fois sur les "soi-disant" mensurations parfaites le fameux "90-60-90", ça veut dire quoi ? Que si on ne répond pas à ses critères on n'est pas un "canon de beauté" ? Il faut arrêter de nous conditionner avec toutes ces merdes parce que finalement on en arrive toujours au même point: se comparer, se comparer à longueur de journée, ah si j'étais comme ça, ah si j'avais ça en moins,... 


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