J’en conviens ma photo est floue et je pourrais vous dire que j’ai vu n’importe qui sur scène. Mais je ne peux pas tout le temps vous faire des selfieS vous allez vous en lasser je dois aussi des fois voir les artistes de loin.
Le père Noël avait déposé dans mes chaussons une place pour aller voir le dernier spectacle de Muriel Robin: Robin revient.
Depuis son tout premier one man show je suis fan. J’ai aimé sa gouaille, ses mimiques et surtout son humour. A l’époque je connaissais presque ses sketchs par coeur. Je l’ai vu à l’Olympia accompagnée de Guy Bedos. J’ai aimé la suivre chaque année aux enfoirés; Elle est pour moi une femme de coeur.
J’ai entendu que du bon sur ce dernier opus, Robin revient… tsoin tsoin.
Elle revient au palais des sports après 8 années loin de son public. Elle explique dès le début qu’il lui a fallu toutes ces années pour se reconstruire. Durant près de deux heures elle revient avec sincérité et humour sur son enfance, son adolescence, ses débuts de comédienne à Paris. Un fil rouge fait du lien, elle décide de mettre en scène les expressions de la langue française telles que « poser un lapin » ou « avoir les jambes en coton ». Désopilant!
Je vous le dit de suite j’ai adoré.
Ce n’est pas son humour qui m’a le plus émue mais sa vérité. Pour une fois je l’ai entendu riper sur certains mots, s’éloigner à quelques centimètres de son texte. Elle est authentique et cultive enfin l’art du lâcher prise. Derrière cette carapace de femme comique, des blessures, des mots non dits. Un corps investi par des ambitions parentales et qui l’handicapent très sérieusement dans sa quête du bonheur. Elle a su finalement trouver le chemin de la réconciliation avec elle même. Elle nous livre tout et tout est vrai dit-elle.
Ce spectacle est aussi l’histoire d’amour avec son public toujours présent à qui elle doit beaucoup. J’ai été émue aux larmes à la fin de son témoignage. Elle se dévoile comme jamais. Vous comprenez pourquoi ma photo est toute floue finalement?