528- Le train en marche

À chaque fois que je monte dans un train, c’est statistiquement fiable, j’assiste systématiquement à la même scène. Vous aussi ? Comparons.

Je vous la décris, elle va probablement vous évoquer des souvenirs.

Pour des raisons qui m’échappent, certaines personnes qui ont pris la peine d’acheter un billet, d’obtenir l’identification d’un wagon et de se faire désigner un numéro de place, optent pour une solution étrange : s’asseoir à une autre place que celle qui leur fut attribuée.

Et que se produit-il par la suite, lorsque le titulaire souhaite poser son séant sur son siège ? Une aimable conversation badine ? Non.

S’ensuit un pénible et embarrassant dialogue entre une personne polie et impatiente et une autre qui fait mine de s’étonner, l’air ahuri façon Actors Studio bas de gamme, et qui s’extirpe avec difficulté de la place où il avait commencé à étaler les miettes de son croissant.

Maintenant, devinez où je suis avec une demi-douzaine d’autres personnes ? Avec les malchanceux, celles et ceux qui piétinent derrière, valise à la main, suant, bloqué par cet embouteillage incongru, absurde et désespérément inutile.

Je suggère, dès lors, que la SNCF étudie un système d’achat de billet de train du type : »on se met où on veut » avec comme seul sésame la preuve d’une réservation assise. Ça améliorerait peut être le flux de circulation des passagers…