Pour vivre heureux, la rumeur le prétend avec insistance, il faut vivre caché.
Je ne sais pas si ces deux-là nagent dans la félicité mais leur philosophie de vie y ressemble car pour vivre heureux : ils vivent… casqués.
Je veux naturellement évoquer la situation des Daft Punk, dont le Get Lucky n’a rien à voir avec un coup de chance, mais plutôt un coup de maître.
Ça swingue, ça électronise, ça fait danser les épaules de manière incontrôlée, ça renoue avec les racines du Funk dont ma tranche d’âge s’est repue avec tellement de délectation.
Chapeau les mecs ! Non. Casque !
Guy-Manuel et Thomas ont tout compris des vertus du silence. Moins ils en disent et plus les autres sont enclins à construire leur mystère ou à l’idéaliser dans tous les médias.
De plus, ne pas parler à la presse octroie un avantage majeur : on dit nettement moins de bêtises, vous savez, ces perles que les journalistes ont souvent le talent de vous extraire, qui font du buzz, qui suscitent des commentaires sur les commentaires.
Et puis un jour vous avez un photographe de Closer qui planque dans le géranium du voisin d’en face afin de montrer à tout le monde avec qui vous partagez vos viennoiseries.
Ma grand-mère écossaise me disait toujours, à propos des personnes qu’elle n’estimait vraiment pas : « He’s daft. » Elle n’aurait pas pu le dire à propos de ces deux punks là…