Je vais tenter d’examiner la situation à l’envers, avec, comme point de rencontre entre deux ambitions : l’instant présent.
J’imagine qu’un individu lettré, au 18ème siècle, bercé de culture, de découvertes et de progrès, a rêvé de créer un blog sans même en connaître le terme exact.
Je présume également qu’un concepteur de diligences, de calèches et de carrosses a idéalisé un monde rempli de voitures et de camionnettes.
Or, qu’est ce qui se passe dans la tête des rêveurs d’aujourd’hui ? À titre personnel, je l’ignore.
En revanche, sur un plan beaucoup plus prosaïque, celui du marché de l’emploi par exemple, j’ai entendu dire aujourd’hui à la radio qu’un des métiers qui recrute actuellement, moyennant une formation de 6 mois et un diplôme, c’est le métier de cocher.
Cocher ? Jeunes lecteurs, geeks, connaissez-vous ce mot directement sorti des Contes de Perrault et des aventures des Mousquetaires de Dumas ? Non, je n’ai pas écrit « coacher », mais « cocher ». Le cocher coache un cheval, le cocher coache un cheval ; répétez après moi très vite : c’est divertissant !
Le cheval est plus écologique, plus économique, plus pittoresque, plus tendance, plus folklorique que la voiture et il est aussi plus adapté à la psychologie des bobos en manque de sensations nouvelles ou en quête d’une authenticité refabriquée rien que pour eux.
Alors, rémouleurs, rempailleurs de chaises, meuniers, frotteurs de silex et vendeurs de Minitels, soyez patients et rassurez-vous car vous serez bientôt très à la mode…