Revenons un an en arrière, le 1er mars 2013, période trouble pendant laquelle j’avais décidé - mais quelle idée saugrenue - que le n° 445 de cette série d’histoires serait bel et bien le dernier.
J’arrête le blog. Allez hop ! Trop c’est trop, motivation enfuie pour toujours, on passe à autre chose ; ah oui, mais, à quoi au fait ?
Bon, alors, disons que je suis moyennement crédible désormais puisque, un an après, 1er mars 2014, j’ai écrit 96 histoires de plus, mais quelle feignasse suis-je donc de ne pas en avoir écrit 100 !
J’ai menti. Histoire banale d’une addiction égocentrique dissimulée derrière une notion prétendument altruiste, La Vie des Autres…
Je n’ai pas trouvé de patch anti-blog en pharmacie, le sevrage est complexe et je n’ai pas trouvé de drogue de substitution.
Pour mémoire, c’est l’indispensable Albane qui m’a réveillé il y a un an déjà, qui a réenclenché mon intérêt pour la blogosphère, qui a trouvé les mots justes, et Albane fut relayée par Ginger et Galéa, notamment, avec beaucoup de bienveillance à mon égard. Aujourd’hui, ce sont Desnoeudsdansmonfil ou Isis qui m’incitent à continuer.
Mon addiction est plus sereine aujourd’hui, plus laxiste, plus libre même si je regrette de ne pas consacrer plus de temps à l’écriture.
Mais le blog est un compromis satisfaisant entre le manque de temps, le manque d’envie, la paresse, parfois, de s’isoler un moment devant un ordinateur, et aussi la tentation de s’intéresser à beaucoup d’autres choses. Cela dit, les autres choses alimentent le blog de nouveaux sujets au sein d’un cercle finalement assez vertueux.
Récompense supplémentaire de cette addiction sous contrôle : une rencontre IRL avec d’autres blogueurs et commentateurs chaque trimestre ; nous avons planifié une date en ce mois de mars qui permettra, à chaque fois d’élargir le groupe un peu plus, assez joyeusement je vous l’affirme.
Au plus fort de mon addiction, j’ai envisagé un jour de créer « Les Blogueurs Anonymes » sur le même principe que celui des Alcooliques.
Je serais rentré dans une pièce, et j’aurais dit : « Bonjour, je m’appelle Stiop ». Et les personnes présentes en arc de cercle m’auraient dit en chœur : « Bonjour Stiop, assied-toi, tu peux nous parler de ton addiction, nous sommes passés par là, nous aussi, et…, nous n’en sommes pas guéris. » Demain, je continue…