Magazine Journal intime

Récit d’accouchement « je n’ai pas osé appeler la sage femme »

Publié le 01 mars 2014 par Madameparle

grossesse

Sophie avait envie d’écrire son accouchement depuis un petit moment. En tombant sur mon blog elle s’est dit et pourquoi pas moi! Quelle bonne idée. Si vous aussi avez envie de nous raconter ce moment si particulier envoyez moi votre récit à [email protected]. Je publierai votre récit sans faute d’orthographe et sans kikoolol smileys qui brillent.

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Ma petite puce était prévue pour le lundi 3 aout 2009.

Arrivée au lundi 3, toujours pas de bébé à l’horizon, visite donc à la maternité, échographie pour vérifier le placenta et que tout va bien. Rebelotte le mercredi. Là on m’explique que si le bébé n’est toujours pas arrivé le lendemain, je serai hospitalisée pour un déclenchement: hospitalisation le jeudi soir, pause d’une sorte de petit tampon avec je ne sais plus quelle hormone le vendredi matin, et déclenchement à proprement parler le samedi matin si il ne s’est toujours rien passé.

Le jeudi, me voila donc partie à la maternité, très déçue de devoir me retrouver une voire deux nuits toute seule sans mon bébé …

Vendredi toujours rien, puis dans la nuit du vendredi au samedi, me voila réveillée par une forte douleur dans les reins (type grosse douleur de règle). Il est 1H45 du matin. Je me lève pour aller aux toilettes et là, pouf, je perds les eaux.

Je retourne dans ma chambre et appelle la sage femme. Elle me pose un monito, et là rien, plus de douleur, pas de contraction au monito … Je lui demande d’appeler mon mari, et elle me répond gentiment qu’il vaut mieux le laisser dormir le plus longtemps possible, il va y en avoir pour un petit moment …

Après quelques minutes encore sans douleur, les contractions commencent à arriver et à se faire sentir ! Mais on m’a tellement répété que ça faisait mal et que ça durait longtemps, je reste « stoïque » à gérer la douleur comme je peux. A aucun moment je ne pense à appeler les sage femmes, ni pour demander de l’aide, ni pour demander la péridurale, ni pour demander de nouveau à ce qu’on appelle mon mari … Bête et disciplinée que je suis …

Au bout d’environ 2 heures de très fortes douleurs, je « craque » et finis par appeler la sage femme, en craignant qu’on me dise que je suis dilatée à 3 ou 4 et qu’il y en a encore pour un moment … La sage femme m’ausculte et fait une drôle de tête … Je crains le pire … Et là elle me dit toute étonnée : « Vous êtes à dilatation complète, on va en salle d’accouchement ». Crise de panique, je veux mon mari ! Je passe donc plus d’une demi heure à broyer les mains de la sage femme, à hurler à chaque contraction, en attendant qu’il arrive. La sage femme me dit : « bon ben pas besoin de péridurale alors ! » sans vraiment me donner le choix, et moi qui avais autant peur de la piqure que de l’accouchement en lui même, j’acquiesce. Je suis partagée entre le soulagement d’échapper à la péridural, la fierté d’avoir su gérer le travail, et la trouille de la délivrance !

Quand mon mari arrive, on me met en position, et c’est parti pour pousser … Sauf qu’après avoir poussé une demi heure, toujours pas de bébé … La sage femme me propose à ce moment là la péridurale … Elle pense que si je ne souffre plus, ça se passera peut être mieux … Me voila rassurée de ne bientôt plus avoir mal et apeurée par la pose de la péridurale …

Je re pousse, et toujours rien, le bébé semble bloqué par le bassin. La sage femme appelle donc la gynéco de garde.

Après m’avoir ausculté, elle fini par arriver à faire descendre un peu le bébé dans le bassin (ouf, la césarienne semble s’éloigner, le mot n’a jamais été prononcé mais il était sur toutes les lèvres). Et puis elle opte pour les forceps.

Et pile au moment où je dis « j’en peux plus, je vais jamais y arriver », j’entends tout le monde rire

«Tendez les bras »,

avant même d’avoir compris ce qu’il m’arrive, je fais moi même sortir mon bébé !

Ces quelques secondes valent toutes les douleurs du monde ! Il s’est passé seulement 5 heures après la première contraction, mais près de 3 heures depuis la première fois que j’ai commencé à pousser, et je commençais sacrément à désespérer …

Cet accouchement aurait certainement pu beaucoup mieux se passer (ça doit quand même être super rare que la phase de délivrance dure plus longtemps que le travail en lui même …), Je ne comprends vraiment pas pourquoi je n’ai pas appelé les sage femme plus tôt, ça reste 4 ans après un grand mystère … Mais je ne garde en mémoire que ces quelques secondes où j’ai eu le bonheur d’attraper ma fille et de la poser sur mon ventre, c’est purement magique. Les deux heures post accouchement se sont passées sans problème (vive la péridurale), j’ai pu allaiter mon bébé et la contempler autant que je voulais.


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