L’étang de tête
J’ai lu un étang
Je l’ai appris par cœur
Et je m’y suis plongé et replongé
Comme on goûte des yeux
Cela même qui nous dévore en vain
Depuis, l’étang est mon prie cieux
Ma lanterne des ombres
Le calque infini du regard noyé
Dans sa propre perte de vue
Où les sourcils froncés
Relèvent un coin de nuit
Entre deux reflets sobres
J’ai lu un étang
Il était l’œuvre grisée
André Duprat
Extrait de L’Étang unique Éditions APEIRON