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Pentecôte, la venue su Saint - Esprit2

Publié le 15 mai 2008 par Lilianof

Deuxième partie : le peuple de Dieu reçoit le Saint – Esprit.

Le jour de pentecôte est enfin venu. Sept semaines après la résurrection de Jésus, le Saint - Esprit se manifeste sur les 120 disciples en prière dans la chambre haute. Il ne pouvait pas choisir un moment plus hautement symbolique : Cette fête judaïque nous parle de renouvellement et d’abondance. L’avènement de l’Esprit - Saint dans le corps de Christ se matérialise par trois actions que nous nous proposons d’analyser.

Un vent impétueux :

Tout d’abord, on entend comme un bruit de tempête. Le Saint - Esprit est dans le vent. Ce n’est pas étonnant puisque l’hébreu « ruach » autant que le grec « pneuma » emploie le mot vent, souffle, pour désigner l’Esprit de Dieu. Jésus, parlant de l’Esprit saint nous enseigne sur ce vent qui souffle où il veut et dont on entend le bruit.

Jésus lui répondit : – Vraiment, je te l’assure : à moins de renaître d’en haut, personne ne peut voir le royaume de Dieu.

Jean 3.3

Jésus s’adressait à Nicodème, ce docteur en théologie qui, malgré toute sa science avouait au Seigneur son ignorance totale quant aux choses de l’Esprit : « Il faut que tu naisse de nouveau ». Cette injonction de Jésus ne peut se comprendre que dans l’Esprit de Dieu. Un de mes collègues, qui depuis quelques semaines s’est approché du Seigneur, a commencé à témoigner de sa foi auprès d’un autre collègue et lui a parlé de sa nouvelle naissance.

« Ah ! Bon ? Tu viens d’avoir un deuxième enfant ? »

Des langues de feu

Ensuite, il y a de quoi être effrayé. On aurait pu croire que la foudre avait frappé la maison. Une colonne de feu s’engouffre dans la chambre haute, puis se partage en langues de feu qui viennent chacune se poser sur chacun des assistant, sans rien brûler.

Cette expérience nous ramène bien sur à la prophétie de Jean - Baptiste concernant le baptême dispensé par le Seigneur.

Moi, je vous baptise dans l’eau, en signe de votre changement de vie. Mais quelqu’un vient après moi : il est bien plus puissant que moi et je ne suis même pas digne de lui enlever les sandales. C’est lui qui vous baptisera dans le Saint–Esprit et le feu.

Matthieu 3/11

Doit - on conclure de ce passage que le baptême de l’Esprit et le baptême de feu soient deux expériences distinctes ? Rien ne nous permet de l’affirmer, mais nous rencontrons quelquefois de la confusion sur ce sujet.

Je mes souviens des paroles de ce vieux cantique :

« Oh ! Viens ! Esprit de Dieu, - Fais-nous sentir ta présence - Revêts-nous de ta puissance - Et baptise-nous de feu. »

Sommes - nous bien certains de vouloir être baptisés de feu. Le feu est évidemment un symbole du Saint - Esprit, mais surtout un symbole d’épreuve, de purification et de jugement.

Ceux qui ont accepté la nouvelle naissance dont parle Jésus à Nicodème, acceptent aussi le baptême de l’Esprit et du feu, de ce feu qui nous purifie et qui nous met à l’épreuve, ce feu du jugement divin. Il ne s’agit pas du jugement dernier car aucun chrétien né de nouveau n’aura la mauvaise surprise d’être envoyé en enfer, mais du jugement qui déterminera notre position dans le royaume céleste.

Dans une parabole bien connue, Jésus nous parle de deux hommes qui ont construit leur maison, l’un sur le roc, l’autre sur le sable. Celui qui a construit sa maison sur le roc, nous l’avons bien compris, à fondé sa vie en Jésus - Christ et recevra de lui la vie éternelle. Quant à l’autre, il à construit la sienne sur un autre fondement : Sur une religion hypocrite ou bien sur le monde. Que sa maison soit construite en paille ou en béton armé, elle ne résistera pas à la tempête du jugement. Il entrera dans l’éternité par la mauvaise porte.

L’apôtre Paul considère cette question sous un angle différent.

Pour ce qui est du fondement, nul ne peut en poser un autre que celui qui est déjà en place, c’est–à–dire Jésus–Christ. Or on peut bâtir sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses ou du bois, du chaume ou du torchis de paille. Mais le jour du jugement montrera clairement la qualité de l’œuvre de chacun et la rendra évidente. En effet, ce jour sera comme un feu qui éprouvera l’œuvre de chacun pour en révéler la nature. Si la construction édifiée sur le fondement résiste à l’épreuve, son auteur recevra son salaire ; mais si elle est consumée, il en subira les conséquences. Lui, personnellement, sera sauvé, mais tout juste, comme un homme qui réussit à échapper au feu.

1 Corinthiens 3.11/15

Ceux qui ont construit leur maison sur le sable ont été disqualifiés dès la première manche. Restent en lice deux catégories d’architectes. Tous ont construit sur le bon fondement, qui est Jésus - Christ, mais les uns avec des matériaux précieux et solides, les autres avec des matériaux corruptibles ou inflammables. Dans ce cas, ce n’est plus le vent ni la pluie qui vont éprouver et détruire, mais le feu de l’Esprit. Celui qui aura manqué l’épreuve ne sera pas « jeté dans l’étang de feu », il conservera son salut, mais il sera sauvé « in extremis », comme rescapé d’un incendie. Il passera son éternité dans un deux pièces cuisine, alors que le Seigneur aurait souhaité lui livrer un château semblable à celui de Versailles, mais en plus grand.

Voici donc un aspect de l’œuvre du Saint - Esprit : Il met en lumière la véritable consistance de notre foi.

Ils parlèrent différentes langues

La troisième manifestation du Saint - Esprit à la Pentecôte, la plus connue et la plus controversée est sans aucun doute le don accordé aux témoins de Christ de s’exprimer dans des langues qu’ils n’ont pas apprises.

Lisons à ce sujet :

Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. Voici les signes miraculeux qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront des démons, ils parleront des langues nouvelles, ils saisiront des serpents venimeux, ou s’il leur arrive de boire un poison mortel, cela ne leur causera aucun mal. Ils imposeront les mains à des malades et ceux–ci seront guéris.

Marc 16.17/18

Nous avons un problème avec ce texte : En effet, il est absent d’un certain nombre de manuscrits fiables. Tant qu’on ne m’a pas prouvé par a + b qu’il est apocryphe, je le considère comme inspiré, mais nous devons savoir que tous les critères d’authenticité ne sont pas réunis.

C’est la seule fois, à ma connaissance, que Jésus fasse allusion à la possibilité pour les chrétiens de parler des langues étrangères sans les avoir apprises.

Un jeune couple devait partir en mission pour le Burkina Faso et, s’appuyant sur ce texte prièrent ainsi : « Seigneur, puisque tu nous a promis que nous parlerions de nouvelles langues, donne - nous le Dioula, s’il te pliait, afin que nous n’ayons pas besoin de l’apprendre. » Mais ils ont dû acheter la méthode « Assimil » comme tout le monde.

Remarquons bien qu’il s’agit ici de langues de peuples connus (xénoglossie), et non pas d’un ensemble de syllabes incohérentes (glossolalie). Des pèlerins venant de tout le pourtour méditerranéen affluaient vers le temple. Certains avaient mal réglé leur traducteur simultané et ne comprenaient rien du tout. Pour eux les chrétiens avaient un peu forcé sur la dive amphore et baragouinaient n’importe quoi.

Pour l’anecdote, Baragouiner vient de deux mots bretons : bara gwin, qui signifient « du pain et du vin ».

D’autres témoins étaient émerveillés. Comment ces autochtones peuvent - il proclamer de telles paroles dans notre langue maternelle ?

Que signifie ce phénomène pour le peuple de Dieu ?

Revenons aux débuts de l’histoire de l’humanité. Celle - ci ne formait qu’un seul pays, la Mésopotamie, et ne parlaient qu’une langue. C’était bien plus pratique. Un jour, ils se sont lancés dans un grand projet immobilier :

A cette époque–là, tous les hommes parlaient la même langue et tenaient le même langage. Lors de leurs migrations depuis le soleil levant, ils découvrirent une vaste plaine dans le pays de Shinéar et ils s’y établirent. Ils se dirent les uns aux autres : – Allons, moulons des briques et cuisons–les au four. Ainsi ils employèrent les briques comme pierres et le bitume leur servit de mortier. Puis ils dirent : – Allons, construisons–nous une ville et une tour dont le sommet atteindra jusqu’au ciel, alors notre nom deviendra célèbre et nous ne serons pas disséminés sur l’ensemble de la terre. L’Eternel descendit du ciel pour voir la ville et la tour que les hommes construisaient. Alors il dit : – Voici qu’ils forment un seul peuple parlant tous la même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris de faire ! Et maintenant, quels que soient les projets qu’ils concevront, rien ne les empêchera de les réaliser. Eh bien, descendons et brouillons leur langage pour qu’ils ne se comprennent plus entre eux ! Et l’Eternel les dissémina loin de là sur toute la terre ; ils cessèrent donc la construction de la ville. C’est pourquoi on l’appela Babel parce que là, l’Eternel avait confondu le langage des hommes de toute la terre, et c’est à partir de là qu’il les a dispersés sur toute la terre.

Genèse 11.1/9

L’orgueil de l’homme, se croyant plus malin que le créateur a provoqué la confusion des langues et la dispersion des peuples. La confusion des langues entraîne les malentendus et les désordres. Dans ma jeunesse, j’ai perdu mes amis allemands parce que, dans une lettre à l’un d’eux, j’ai employé un mot à mauvais escient. Depuis lors, ils m’ont catalogué comme un individu infréquentable.

Remarquons que les hommes ont essayé de sauver les meubles de Babel par leurs propres moyens. C’est la raison pour laquelle tous les habitants de la planète massacrent l’anglais. Je suis d’ailleurs moi - même très mal placé pour les critiquer. C’est dans l’espoir de rassembler les peuples et d’abolir la guerre qu’on a inventé l’espéranto, et plus antérieurement, le volapük.

Seule l’humilité de Christ a pu réunir ce que l’orgueil humain a disperser. En ce jour glorieux, les peuples ne pouvaient que célébrer ensemble les merveilles de Dieu.

Par ce moyen, le Saint - Esprit nous rappelle aussi la mission de l’Eglise, qui ne devra plus se limiter au pays d’Israël mais à tous les peuples et à toutes les nations.

Alors Jésus s’approcha d’eux et leur parla ainsi : – J’ai reçu tout pouvoir dans le ciel et sur la terre : allez donc dans le monde entier, faites des disciples parmi tous les peuples, baptisez–les au nom du Père, du Fils et du Saint–Esprit et apprenez–leur à obéir à tout ce que je vous ai prescrit. Et voici : je suis moi–même avec vous chaque jour, jusqu’à la fin du monde.

Matthieu 28.18/20


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