Je vais vous conter l’histoire d’un individu pathétique. Cette personne ne peut uniquement s’enthousiasmer que dans la médiocrité.
Il passe probablement une partie de son existence à guetter par les fenêtres. Je le soupçonne d’ailleurs d’avoir positionné des caméras pour filmer ce qu’il n’aurait pas le temps d’épier, car cet homme va probablement aux toilettes à l’image de sa vie quotidienne, sa vie de chiottes, sa vie de merde.
Cet être bouffi par l’arrogance ne peut supporter qu’on se gare devant chez lui, pauvre chou, et donc, dès lors que vous ôtez votre véhicule devant le bout de rue qu’il a autoritairement annexée, il positionne son propre véhicule, la bave aux lèvres, l’œil triomphant, le cœur battant, comme s’il avait gagné la Bataille de la Marne.
Bonus, comme mesure de rétorsion, il garera sa voiture devant chez vous et se sentira tellement intelligent avec cet acte de bravoure. Je vous fais observer qu’il a de quoi loger 3 ou 4 voitures dans sa propriété, mais non, il ambitionne vraisemblablement de décréter la rue comme sa voie privée, et en interdire l’accès aux autres usagers.
Comme c’est touchant, cet instinct de propriété pour un bout de trottoir usé, pour les brins d’herbe maculés de pisse de chat qui jalonnent les chemins, pour le caniveau dans lequel, je présume, il compte élire définitivement domicile.
Oui, car il a sa place parmi les immondices, parmi les eaux usées et parmi les déchets, avec lesquels il se mélangera sans difficulté. Et de là, il tentera évidemment de devenir le chef des ordures, et, croyez-moi, personne ne lui contestera cette prérogative.
Ce type habite en face, c’est ce que d’autres identifient comme étant un « voisin ». Pas moi.