Le renard et les perdrix étaient des amis. Ils avaient l’habitude de jouer et de s’amuser ensemble. Un jour, le renard, rusé qu’il était, dit aux perdrix : « Malgré ma petite taille, je suis capable de vous soulever toutes dans un panier et ce, quel que soit votre nombre. Mais je parie que vous, malgré votre nombre, vous ne saurez me soulever dans un panier ».
Les perdrix se regardèrent, étonnées. « Comment peux-tu nous soulever toutes dans un panier, mince comme tu es ? Tu n’en as même pas la force ! Par contre, c’est nous qui pouvons facilement te soulever et te transporter plus loin d’ici puisque nous sommes nombreuses! »
Ils s’engagèrent dans une longue discussion, chaque groupe étant sûr de l’emporter sur l’autre. Pour clore le débat, il fallait donc passer à l’action afin de voir qui du renard ou des perdrix allait gagner le pari. Le renard promit de revenir le lendemain avec un panier.
Rentré chez lui, le renard se tissa un grand panier et prit soin de laisser de grandes mailles à la base. Vous saurez plus tard pourquoi. Il s’endormit de bonne heure. En effet, il avait besoin de ses forces et de toute sa concentration pour gagner le pari le lendemain.
Le jour suivant, le renard alla trouver ses amis qui l’attendaient de pied ferme à l’endroit habituel. Il leur proposa d’aller sur un terrain de jeu qui était couvert d’une bonne pelouse bien verte, longue et touffue. Lorsqu’ils y arrivèrent, il s’adressa à ses amis : « C’est moi qui entrerai le premier dans le panier. Et vous, vous déploierez tous vos efforts pour me soulever. Lorsque vous aurez terminé, vous entrerez dans le panier et ce sera à mon tour de vous soulever.»
Aussitôt dit, aussitôt fait. Le renard sauta dans le panier et demanda à ses amies de le soulever. Les perdrix se choisirent les plus grandes et les plus fortes d’entre elles. Elles étaient nombreuses. Elles se rapprochèrent autour du panier et de leurs becs, elles s’en emparèrent et tirèrent de toutes leurs forces. Le panier bougea, mais ne pouvait quitter le terrain. Pendant ce temps, le renard les observait en souriant. Elles essayèrent à plusieurs reprises, sans succès. Épuisées, elles abandonnèrent le panier. Mais ce qu’elles ne savaient pas, c’est que le renard avait enfoncé ses griffes, à travers les mailles, dans la pelouse et s’y cramponnait fortement pour ne pas être soulevé.
« Maintenant, c’est mon tour » dit fièrement le renard aux perdrix en bombant le torse. Il leur demanda d’entrer aussi dans le panier. Pour être sûres de faire échec aux prétentions de leur ami, les grandes perdrix entrèrent, les unes après les autres, dans le panier. Elles s’y comprimèrent au risque même de s’étouffer. Le panier se remplit aussitôt jusqu’au bord sous l’œil amusé du renard. Alors, ce dernier leur demanda si elles étaient prêtes. Toutes répondirent par l’affirmative.
Rassemblant toute son énergie, le renard saisit fermement le panier entre ses dents. Il le souleva d’un seul coup et s’enfuit avec toutes les perdrix dedans. Jamais, on ne les a revues.
A partir de ce jour-là, les perdreaux qui étaient restés, devenus grands, fuyaient toujours à l’approche du renard. Et ça, on peut encore le remarquer aujourd’hui. A chaque fois que les perdrix remarquent la présence d’un renard, elles prennent la fuite de peur d’être happées par ce dernier.
Nous remercions mamu Adolphine Mushiya, la mère de notre ami Joseph Kassongo, qui nous a envoyé ce conte par le canal de son fils qui était en vacances en RDC. En guise de notre reconnaissance à mamu Adolphine, je vous prie de cliquer sur "J'aime" et de partager ce conte, après l'avoir lu ou de cliquer sur "like" sur facebook. D'avance merci.
Lumbamba Kanyiki
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