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Un drame couvait

Publié le 20 mai 2014 par Rolandbosquet

Drame_couvait

        Un drame couvait sous la cendre dans notre bel hexagone et nous ne le savions pas. Ce qui ajoute le scandale à la souffrance des intéressés. Mais ne soyons pas de mauvaise foi. Tant d’évènements parcourent la planète en tous sens qu’il peut être difficile aux médias de trier le bon grain de l’ivraie. La négligence est maintenant réparée par la grâce d’un décret officiel émanant du ministère de l’Éducation. Afin que professeurs, instituteurs, s’il en reste encore, administratifs, cantinières et tous autres intervenant dans l’enseignement puissent jouir jusqu’au dernier jour d’août de leurs vacances bien méritées, la pré-rentrée scolaire aura lieu un jour plus tard, soit le lundi 1er septembre. Il faut reconnaître que les dates fixées par l’ancien ministre, ou son prédécesseur, présentaient un petit air bancal. Cet unique jour de travail en août faisait désordre. Tout rentre maintenant dans le rang. La dernière semaine de vacances sera désormais complètement complète, jusqu’à ras bord. Sans empiètement intempestif du travail. Juillet est déjà tellement écorné par des cours qui n’ont plus lieu qu’il devenait indispensable de rétablir un calendrier dans le bon sens de la marche. De leur côté, les professionnels du tourisme sont eux aussi rassurés ; leur saison est dorénavant sauvée du désastre et de précieux emplois sauvegardés. Il faut remercier nos dirigeants d’avoir si murement réfléchi sinon même pensé afin de prendre à bon escient une décision ferme et utile à l’ensemble de la population. Quoique ! Les parents qui avaient prévu de se rendre disponibles pour ce fameux lundi 1er septembre afin d’assister leurs progénitures dans cette douloureuse épreuve de reprise vont maintenant devoir tout réviser. Des alertes sont d’ores et déjà lancées auprès des mamies, nounous et autres gardiennes pour les affecter à la garde des chérubins. Des demandes de dérogations, basculements, et reports de congés remontent vers les bureaux de gestion des personnels qui sont débordés. La pire situation étant celle de la responsable de ce service qui devra à la fois être présente sur son lieu de travail pour gérer cette crise et surveiller ses enfants dont ne veulent pas, ce jour-là, les professionnels. Mais ce ne sont là qu’arguties et billevesées au regard de l’intérêt de la nation et de ses chers enfants. D’autant plus qu’ils ne se verront pas privés d’une journée d’école obligatoire. Les dits enseignants auront bien entendu l’obligation de "rattraper" ce jour de travail qui, sinon, aurait été perdu. Deux mercredis après-midi y seront consacrés. Les activités sportives et/ou culturelles auxquelles les enfants sont astreins seront purement et simplement supprimées. Il faut savoir faire la part de ce qui est important et de ce qui ne l’est pas. Afin que le monde puisse, ainsi, continuera de tourner de guingois. Comme d’habitude. 

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