Magazine Journal intime

La blogueuse du miroir

Publié le 18 juin 2014 par Madameparle

blogSi il y a bien un sujet qui me passionne, c’est la communication. Pendant longtemps j’écoutais les autres, je me perdais dans leurs histoires d’ailleurs et ça m’arrivait d’étouffer.Et puis avec le temps j’ai appris à parler un peu plus de moi ici d’abord mais aussi avec mes amies. Je sais écouter et je sais ne pas m’oublier si j’en éprouve le besoin.

Avec l’expérience, les formations et la psychothérapie j’ai pris conscience que les gens parlaient souvent d’eux au travers des autres ce qui cause bon nombre d’ incompréhensions. qui passent inaperçue.

Il y a quelques temps j’ai été témoins d’une histoire entre deux personnes sur la toile. La première avait publié une photo de son enfant. La seconde voyant cette photo a repensé à certaines choses de sa propre histoire sans vraiment s’en rendre compte et a publié un billet relativement agressif partant de cette photo. Vous pensez bien qu’en voyant ces propos diffamatoires, l’histoire a fait scandale d’un soir sur la blogo. Une incompréhension. J’ai eu de la peine pour la seconde personne. J’ai voulu en savoir plus et je suis allée directement discuter avec elle. Bingo. Cette photo lui a fait penser à sa propre vie et de la colère. Elle n’a pas su l’exprimer au bon endroit… Elle a fait du mal à une parfaite inconnue alors qu’au final c’est elle qui avait mal à son enfance.

J’ai compris. J’ai pris le temps de le faire. Je ne sais pas trop à quoi aura servi ma conversation avec cette personne, toujours est-t-il qu’elle s’est excusée et a repris une activité normale.

Les gens parlent d’eux. Souvent.

Hier soir, je discutais avec une autre amie de la blogo, qui me disait qu’elle trouvait que certaines personnes se permettaient de juger sa vie, de tenir des propos méchants et elle ne comprenait pas. J’ai tenté de la rassurer. En aucun cas c’était elle qu’on jugeait, mais ce qu’elle représentait. Quand on s’expose sur la toile, quasi quotidiennement, on est sous le regard de l’autre et soumis  à ses propres interprétations. Le lecteur qui passe peut avoir l’impression de connaitre la blogueuse elle fait partie de son quotidien finalement. Elle accompagne sa pause café le matin au taf, elle galère comme moi, elle me ressemble, me rassure mais par moment elle faute et ne fait pas du tout ce que je pense être juste. Alors la proximité, la lecture régulière font que certains se donnent le droit de donner leur avis, de juger. Ils parlent d’eux! Ils communiquent avec une personne qu’ils imaginent comme le bonne copine, ou la connasse qu’on aime détester.

La blogo n’est qu’un microcosme de la vie, l’histoire est la même dans le travail, le quotidien. Combien d’histoires apparaissent parce qu’on donne du crédit à l’autre et ses interprétations qui ne sont finalement que l’expression de sa propre blessure et non de la notre.

Avoir des critiques gratuites c’est pas facile à vivre. Sauf si on sait que c’est pas nous qui sommes jugées. Je sais qui je suis, ce que je vaux, qui sont mes amis, les êtres qui me sont chers et me connaissent jusqu’au plus profond de mes failles. Mais ce n’est en aucun cas cet autre qui interprète mes dires et y projette sa vie. C’est son histoire. Ses valises à lui. Elles ne m’appartiennent pas. Maintenant que je le sais le voyage est tellement plus léger.

Avez vous déjà eu des commentaires acides qui vous ont blessés?


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