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564- Intoxication de toile

Publié le 20 juin 2014 par Stiop

Chaque phénomène de société et chaque produit ou service omniprésent dans notre quotidien possède son revers obligatoire : les addictions.

L’alcool, les jeux vidéos, le soda, le tabac, les jeux de hasard, le riz au lait (non, là, c’est juste pour moi)…, et vous pouvez en identifier bien d’autres.

Et devinez ce que certains américains, qui ont toujours un temps d’avance sur les addictions, et par conséquent, sur les tentatives de désaddiction, ont pour objectif de mettre un terme à leur dépendance ?

Le numérique, le web, le digital, les smartphones à côté desquels ils dorment, vont aux toilettes, caricaturent leurs vacances, les connexions internet compulsives. Vous aussi êtes partiellement (totalement) accro ?

Et comme toute bonne tendance de fond venue d’outre-Atlantique, ce combat contre la dépendance à la Toile a été affublé d’une appellation barbare : le « self binding ». Littéralement : « l’auto-contrainte ». C’est un philosophe norvégien, Jon Elster, qui l’a théorisé, c’est dire si c’est sérieux.

Quelques métaphores explicatives : le self binding, c’est le « mode avion » volontaire en permanence sur le smartphone, hermétique aux signaux afin de ne pas y répondre ; c’est imiter Ulysse qui demanda à se faire attacher au mât de son navire de peur de céder au chant des sirènes…

C’est un business naissant de camps de vacances « déconnectés » pour les geeks ultimes de la Silicon Valley, soucieux de retrouver un espace de liberté perdu, avec leur portable rangé dans un coffre fort, c’est la « digital detox » !

Saviez-vous que depuis 2009, de manière très officielle, la dépendance au web aux U.S.A. est officiellement considérée, comme, je cite, « un désordre du comportement mental » ?

Bon, ils y vont peut-être un peu fort, mais, vous comprenez pourquoi je n’ai toujours pas de smartphone… ?

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