Le parc grouillait de cris d’oiseaux en ce dimanche de juillet. Le soleil dardait ses rayons sur la pelouse bien coiffée et entretenue, jetant les ombres des arbres sur des allées tièdes. Ici et là, un couple, main dans la main, passait tranquillement. Les enfants couraient joyeusement devant leurs parents.
A la sortie d’un virage, un porc-épic traverse une allée. Il est brutalement immobilisé par les battements des ailes venant d’un arbre très proche. Il gonfle son manteau sombre et pointe ses piquants au dehors. De l’autre côté de l’allée, un autre porc-épic à demi couché, une femelle, l’attend en se grattant. Tout d’un coup, un chien se rapproche et tente de le renifler. Il sent le danger et se jette en arrière.
Juste au moment où le porc-épic veut reprendre son chemin, un croassement fort s’élève de l’arbre. De nouveau, il s’immobilise et tend ses piquants menaçants.
Au loin, les bruits des chevaux se font entendre. Ils se rapprochent très vite, montés par des cavaliers aux torses bombés. Sans faire attention à la pauvre bête, ils continuent leur route, laissant derrière eux un nuage de poussière.
Un amas de chair dans une tache de sang est le seul témoin d’une vie qui s’en est allée. Toute la scène se déroule sous les yeux de la femelle, impuissante.
Tshiamba ya Bende
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