J’ai prié Allah, j’ai prié Bouddha, j’ai prié Dieu, j’ai prié les Cieux.

J’ai prié Allah, j’ai prié Bouddha,  j’ai prié Dieu, j’ai prié les Cieux.

La Terre ne va pas, les médias sont là et nous le martèlent à longueur de journée. Le journalisme est vital pour la connaissance et la vérité mais la surinformation auquel on a accès en permanence est terriblement angoissante. Les interviews de gens endeuillés, les images d’hommes de femmes et d’enfants décharnés, ces carlingues éclatées, ces bus explosés.

Partout de la haine ignorante, des erreurs meurtrières, des hypoglycémies des tempêtes de sable. Le Monde est coupable, l’Homme est coupable.

Partout des gens se disputent une part de Dieu, une part de terre pour accéder au bonheur.

Partout des femmes pleurent leur homme parti, des hommes pleurent leur blessure s’il en reste.

Au nom de d’Allah, de Bouddha, au nom de Dieu au nom des Cieux.

La connaissance manque, on ne connait même plus l’origine et qu’importe, on court, on file.

On  prend une info qu’on jettera aussitôt. Le Monde s’accélère. Les hommes s’essoufflent à courir derrière.

Remplir ce vide, ce néant, oublier cette mort promise demain ou dans longtemps. Remplir, toujours, encore, plus vite, plus fort.

Ne plus croire en rien alors écouter le plus orgueilleux le plus courageux.

Vivre dans l’incertitude du lendemain alors flamber son quotidien.

J’ai peur.

Mais j’ai aussi la foi en l’être humain qui peut aussi être capable du meilleur. Je crois en ces hommes et ces femmes qui oeuvrent pour faire changer des petits riens. Du chaos peut renaitre le plus beau. Alors je m’accroche à ça. J’éteins un peu les médias et j’essaye de comprendre le fond, l’origine.

Hier, les images violentes de TF1, j’ai zappé et ai regardé les images apaisantes d’arte. J’ai vu la beauté de cette Terre, la quiétude de la mer.

J’ai retrouvé l’espoir.

J’ai prié Allah, j’ai prié Bouddha, j’ai prié Dieu, j’ai prié les Cieux.