Alors, il y 100 ans, en août 1914, un individu comme moi a reçu un e-mail, l’a immédiatement tweeté (#guerre mondiale) et a créé un groupe de friends sur Facebook constitué d’amoureux de la Mère Patrie, sans savoir que 18 millions de morts deviendraient une des conséquences de ce conflit.
Alors, il a éteint sa tablette, a envoyé un texto à sa chérie, a laissé en plan sa partie de Mario Kart et puis s’est rendu au point de rendez-vous, non sans négliger de prendre son i-pod. Et puis, il n’est jamais revenu, troué en plusieurs parts à cause d’une balle ennemie.
Bon je l’admets, vous trouverez quelques anachronismes dans cette narration mais le fond reste le même. On reçoit un message et sa vie bascule soudainement, à la faveur des tocsins qui sonnent et des mouvements de blindés.
Je me suis imaginé quelques instants l’effet indescriptible que peut exercer ce type de message sur sa trajectoire professionnelle et personnelle. « Au revoir, mes enfants, papa va à la guerre, soyez prudents. » Angoissant.
Certes, j’ai fait l’Armée il y a 20 ans, mais j’ai principalement appris à défiler avec une tenue de Popeye, devant des officiers de Marine qui feignaient de porter un regard attendri sur des apprentis soldats marchant en colonne couvrée.
Au Moyen-Orient, en ce moment, c’est un ordre de mobilisation permanente, et 100 après la Grande Guerre, des peuples s’intimident, se querellent et… se balancent des obus en passant au dessus des immeubles.
Les leçons du passé n’ont permis à tous les belligérants d’atteindre la sagesse qui pourrait les conduire à protéger les innocents de tous côtés.
Alors, il serait temps de décréter un ordre de mobilisation générale pour la paix.