Je savoure les derniers instants de ces vacances en Provence. Je suis sur ma terrasse, face au soleil et je me laisse envahir par cette douce chaleur. Ma peau est halée, mon esprit reposé. J’ai profité des miens.
Mais déjà flotte dans l’air un parfum de nostalgie.
Les promesses intérieures non tenues. J’aurais aimé aller à Marseille, rencontrer zaza, trouver un champ de lavande, courir tous les jours, photographier mes enfants dans la piscine, les filmer, les serrer encore dans l’eau tout chaud.
J’aimerais reprendre là où ça a commencé.
L’excitation du départ, la découverte de la maison.
Le champ des possibles devant ces deux longues semaines.
Et puis le temps suit son cours, les habitudes sont prises.
Le petit dej pris dehors quand la maisonnée est réveillée. Le bilan de la nuit, les cauchemars de la petite et les rêves du grand. On nettoie la piscine, on crème les enfants.
Le choix des menus, les envies de chacun. Le plaisir d’être ensemble, juste d’être bien.
Se promener dans des ruelles à l’ombre des pierres, respirer les oliviers, écouter le clapotis des fontaines.
Le verre de rosé bien frais face au soleil couchant la peau caressée par le mistral parfois piquant. Et puis les grillades et autres salades. Les glaces dégustées une fois les enfants couchés en contemplant les étoiles filantes.
Refaire le Monde, faire des plans sur la comète.
Et puis déjà la fin, les valises à refaire, les placards à vider, la maison à abandonner.
Ce soir un air de nostalgie flotte dans l’air.
Je laisserai un peu de moi face à ce soleil couchant là…