Rappel salutaire : tout rapprochement ou ressemblance avec des évènements d'actualité ou d'un passé récent ne serait que pure coïncidence.
Seconde partie du rapport de police officieux rédigé le 26 août 2014 par le capitaine Aristide Lefutay sur les lieux du crime situés rue de Solférino, 75007 Paris.
Certains témoins ont aperçu d'assez loin l'intrusion des deux complices, le meneur, selon les observateurs, serait un homme au visage lisse, rond portant des lunettes rectangulaires, plutôt petit et replet, les rares cheveux colorés au cirage noir, soigneusement brossés pour les faire briller et cacher une calvitie avancée Il semble qu'il transportait une hache à la main. Son acolyte portait beau et semblait particulièrement attirer les regards féminins concupiscents. Il tenait une batte de baseball en acier couverte de clous. Il faudra cependant approfondir ces déclarations pour affiner les signalements.
En face du lieu du crime nous interpellâmes alors qu'ils tentaient de se cacher derrière les rideaux de leur fenêtre un gnome grimaçant, ricanant et agités de tics, accompagné d'une gamine blonde décolorée assez enveloppée et à la voix rauque abimée par le tabac, son rire nerveux était caverneux. Ils semblaient tous deux se repaître et même se réjouir du spectacle abominable. Je notai leur nom : Nicolas S. et Marine LP pou un interrogatoire plus poussé. Certains habitants du quartier m'ont fait part de leur crainte d'être maltraités par les auteurs supposés du crimes ou par ces deux garnements diaboliques et m'ont demandé une protection policière. Je leur ai avoué, que hélas, ils n'avaient pas le choix...
Après quelques minutes passées sur le théâtre d'investigation, mon attention fut attirée par quelques vagissements. Derrière un fauteuil, je découvris un nourrisson assez bizarre voire monstrueux : un livret de famille placé entre la peau et sa couche.
Un bébé prénommé Manolo 2, doté de trois petits yeux proéminents, particulièrement sournois, chacun de différente couleur s'étalant du blanc cassé au rose très pâle et tous louchant à droite, portait un petit bracelet sur lequel étaient gravés les prénoms François et Manuel. Ce nouveau-né devait avoir vu le jour en ce mardi 26 août 2014. Il ressemblait curieusement, à s'y méprendre, presque trait pour trait au témoin cité plus haut, Nicolas S.
Sans augurer de son avenir et n'étant pas médecin il me semble que la viabilité du nouveau-né soit sujette à caution. je pense que sa disparition rapide, éviterait bien des souffrances inutiles et serait un bien pour lui(elle) et pour la collectivité.
En ôtant sa couche je m'aperçus avec surprise qu'il était à la fois garçon et fille. Il possédait une tête gigantesque dont le volume crânien pouvait contenir une dizaine de cerveaux énormes. Ses membres difformes se composaient de trois énormes bras droits et d'une sorte de minuscule tentacule servant de bras gauche...
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Ce qui accentuait sa monstruosité était cette folle asymétrie qui plaçait tous ses organes et membres sur sa droite Son état de santé posait problème. Son visage était tuméfié. Des petits seins avaient été greffés n'importe comment, comme pour accentuer son hermaphrodisme.
J'avise ma hiérarchie par le biais, que de ma vie de vieil inspecteur bourlinguant dans les milieux les plus abjects, il ne m'est jamais arrivé d'assister à des spectacles aussi hideux.
J'ai pris quelques clichés de la scène du massacre que je joins à mon présent rapport, notamment un texte qui ressemblait étrangement à une ancienne affaire criminelle : la victime, dans son agonie ayant eu le temps d'écrire sur le bas d'une porte, avec son sang quelques mots désignant peut-être son ou ses assassins. Je laisse le soin à ma hiérarchie d'en tirer les conclusions adéquates...
Une enquête particulièrement fouillée faisant appel à la police scientifique me parait toutefois nécessaire vu le manque d'indices...
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Voici la photographie d'une des scènes du crime et du dernier texte de madame Marianne Péhesse, morte dans des circonstances tragiques, sauvagement assassinée par des forcenés déments et paranoïaques dont nous possédons le signalement... Arustide Lefutay, officier de police. Le mardi 26 août 2014.
Un grand merci à madame Buitoni et à monsieur Cif Ammoniacal pour leurs précieuses contributions.Sans eux, je n'aurais jamais réalisé ce texte qui restera dans les annales.
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