OCTOBRE 2014, dans un univers parallèle
« Alors madame Villemin, il vous donne toujours autant de soucis, votre fils ?
– Ah, m’en parlez pas ! Déjà, quand il était ado, il fallait se le coltiner : ‘foutait rien à l’école, ‘sortait jamais de sa chambre qu’était toujours en désordre, ‘passait son temps à se branler devant son ordinateur et à chatter avec ses potes, ‘rentrait tard tous les samedis soirs et complètement bourré… Pas étonnant qu’il ait loupé deux fois l’bac avant d’le décrocher et qu’il ait quitté la maison à 27 ans ! Et maintenant, c’est pas beaucoup mieux : depuis son divorce, il nous laisse son gamin presque tous les jours et comme il ne sait rien faire de ses dix doigts, il est pas foutu de retrouver du boulot et il nous appelle toutes les semaines pour nous taper du blé qu’il doit probablement aller dépenser au café ! On a jamais été reçus dans son appart’, mais ça vaut mieux : j’aimerais autant pas voir comment c’est chez un mec seule qui passe ses soirées à bouffer des pizzas avec les doigts devant le match de foot ! Ah, j’vous jure, avec mon homme, y a des jours, on aimerait bien r’monter trente ans en arrière pour le foutre dans un sac et le balancer à la flotte !
– Déconnez pas, m’dame Villemin, on peut pas dire ça !
– Ouais ben j’vous jure qu’y a des jours on s’dit que si quelqu’un l’avait fait pour nous, on lui aurait pas tiré dessus après !
Traduction : Ne nous plaignons pas trop de nos proches. On ne sait jamais ce qui peut arriver…
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